Abstracts
Résumé
Cet article montre que les hommes des débuts de la modernité étaient plus près des liens radicaux d’Einstein entre le temps et l’espace, que les scientifiques modernes d’après Newton. L’écriture offrait aux hommes et aux femmes un accès à un espace imaginaire au-delà du temps chronologique, et ainsi, à des possibilités de renégocier leur position relative dans le cadre de ces limites très réelles. Dans un deuxième temps, on se penche sur la relativité de l’espace et du temps en tant que produits de pratiques sociales et historiques. On y discute donc de deux scènes de la pièce Richard III afin d’intervertir les perceptions courantes de la femme en tant que confinée à un espace intérieur, et de l’homme comme se mouvant plus librement dans l’espace-temps. On explore comment les pratiques spatiales des débuts de la modernité soulèvent de nouvelles questions au sujet des tropes pétrarquiens de l’emprisonnement et de la forme poétique. Dans un troisième temps, l’article examine les motifs de la porte et de la mémoire, considérant la mise en scène de la mort en tant que passage vers un ailleurs, dans la Duchesse de Malfi. La dernière partie de l’article met à profit les descriptions que fait Margaret Cavendish de plusieurs mondes au sein de celui-ci, afin d’émettre en conclusion des parallèles entre la littérature des débuts de la modernité et la théorie des cordes de la science actuelle.
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