Abstracts
Résumé
La pièce Man in the Moone de Francis Godwin et celle de Margaret Cavendish, Blazing World, décrivent des mondes nouveaux qui dérivent de l’idée de paradis et qui expérimentent avec les limites spatiales et temporelles. En combinant la nouveauté et une connaissance actuelle afin de construire un paradis imaginaire et un protagoniste qui obtient l’accès à un espace édénique, Godwin et Cavendish expérimentent différentes façons, spécifiquement masculines et féminines, de construire la connaissance au paradis. Ces explorations épistémologiques, manifestes dans la découverte de Godwin du monde extérieur, ainsi que dans la création de Cavendish d’un soi intérieur, alors qu’ils tentent de réconcilier la connaissance d’avant et d’après la faute originelle, développent des dichotomies relevant du sexe que semblent établir ces textes. En utilisant un cadre géographique humaniste, on compare les épistémologies des deux auteurs en tant que cultures divergentes de la nouveauté, afin de montrer comment Godwin et Cavendish s’orientent dans les géographies qu’ils ont choisies. Les récits qui en résultent explorent dans quelle mesure le passé nuit aux possibilités du paradis, et comment ce conflit entre passé et présent relève du sexe ; ce qui permet de mieux comprendre comment le nouveau et l’ancient fonctionnent et construisent des façons spécifiquement masculines et féminines de connaître et de se situer pour chaque auteur et leurs lecteurs.