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Ce mémoire de maîtrise d’une étudiante de l’École de service social, Université d’Ottawa, examine le parcours en psychiatrie de neuf ex-psychiatrisées ou ex-psychiatrisés à la lumière de la pensée antipsychiatrique. L’auteure explore leurs perceptions des traitements reçus, les valeurs et les vécus des personnes clientes afin de comprendre les points marquants de leur souffrance, pour ensuite définir les facteurs de changements qui ont du sens dans leur quotidien. Chez ces personnes victimes d’une psychiatrie opprimante, la spiritualité se révèle d’une grande puissance; elle est la source qui leur permet de sourire, de continuer de lutter, de faire confiance à la vie.
L’étude démontre que la spiritualité est d’une importance vitale pour la plupart des personnes interrogées; dans certains cas, c’est elle qui donne l’espoir d’un monde meilleur, dans d’autres c’est grâce à elle que les gens remettent leur destinée en d’autres mains que les leurs; pour d’autres enfin, la spiritualité agrémente tout simplement la vie de tous les jours. Le fil conducteur des neuf récits, c’est que la spiritualité est présente, de quelque façon qu’elle se manifeste, chez toutes ces personnes ayant déjà été psychiatrisées. Par ailleurs, certains ne font pas de distinction entre spiritualité et religion…
Parmi les quelque 235 mémoires complétés jusqu’ici à l’École de service social de l’Université d’Ottawa, celui-ci est un des seuls, avec celui de Darline Charles Davilma dont le résumé figure dans la section Aux études du présent numéro, qui aborde la dimension spirituelle de façon aussi claire.