Notre mémoire de maîtrise propose une étude portant sur la place des femmes dans le processus décisionnel municipal au sein de la ville d’Ottawa. Vivant dans un contexte international favorable à l’intégration les femmes au niveau municipal, nous avons voulu savoir ce que fait le Canada pour inclure les femmes dans le processus de décisions à ce palier du gouvernement. Quels impacts les femmes ont-elles dans ce processus? Comment les femmes s’y prennent-elles pour influencer les décisions municipales? Ce mémoire présente et fait une analyse du projet Initiative : une ville pour toutes les femmes (IVTF). Il s’agit d’un groupe de femmes d’Ottawa qui s’est rassemblé pour former une « coalition » et ainsi tenter d’influencer les décisions municipales. C’est à travers une approche qualitative, en employant l’étude de cas, que nous avons cherché à connaître les moyens que les femmes se donnent pour faire entendre leur voix. En travaillant en partenariat avec la ville d’Ottawa, la diversité des femmes de la capitale nationale s’est dotée d’outils et de mécanismes pour s’impliquer et influencer les décisions municipales. Certaines femmes de la ville ont pu profiter d’une formation pilote de lobbying et ensuite la mettre en pratique lors du processus budgétaire de 2005. Elles ont su dire aux conseillers et conseillères l’importance de prendre en considération les voix des femmes dans le budget municipal. Grâce à cet exercice tout au long du processus budgétaire, la diversité des femmes de la ville d’Ottawa a regagné son pouvoir et ainsi influencé les prises de décision au sein de la municipalité. Bien que le travail social soit caractérisé par une pratique polymorphe et diversifiée, il n’en demeure pas moins qu’il est dominé, en pratique, par une approche gestionnaire du social. L’État demande aux travailleuses sociales de réparer des individus déficients et de les adapter aux normes sociales dominantes. Je dénonce la psychologisation des problèmes sociaux au sein de la profession. Nous revendiquons le champ de l’action sociale mais nous travaillons ce social individuellement. Malgré une analyse structurelle des problèmes sociaux, l’État exige des interventions sectorisées, individualisées, psychologisantes, technicisées, procédurales, etc. Des effets sur la profession s’en suivent. Les professionnelles se questionnement et se sentent souvent impuissantes. Elles cherchent un sens à leur travail car l’organisation actuelle du travail ne permet pas de s’attaquer à la source des difficultés que nous rencontrons avec les usagers et usagères des services. De plus, l’État n’incite pas au travail collectif et les espaces de travail n’autorisent pas les remises en question du système d’aide et d’assistance. Ce dernier est rigide et de nombreuses résistances proviennent simplement de sa complexité administrative. Dans ce contexte organisationnel, le travail social sert bien souvent à gérer les conséquences d’un système activement responsable des inégalités sociales et de la violence qui s’en suit. Je propose un travail social engagé et rassembleur, inspiré des pratiques alternatives. Pour dépasser les contradictions dans l’exercice de la profession, les écoles de formation ont un rôle important à jouer. Elles doivent offrir des expériences diversifiées en service social afin que les étudiantes puissent faire un réel choix face aux milieux de pratiques. Actuellement, la formation pratique ne fait que préparer des étudiantes à s’insérer et à perpétuer les modes d’intervention dominants. Pour favoriser le renouvellement des pratiques en travail social, une des avenues intéressantes est que l’École se propose d’établir des liens entre les étudiantes et les mouvements sociaux. Offrir les moyens aux étudiantes de s’engager socialement permettrait non seulement de sortir les étudiantes de l’isolement qu’entraîne la recherche mais aussi leur permettrait de participer à un mouvement de transformation sociale. Les études qui présentent la situation …
Les mémoires de maîtrise en service social à l'Université d'Ottawa[Record]
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Geneviève Allard
École de service social, Université d’OttawaJosée Blanchette
École de service social, Université d’OttawaDarline Charles Davilma
École de service social, Université d’OttawaJerryne Mahele-Nyota
École de service social, Université d’OttawaGérard Ntitangirageza
École de service social, Université d’OttawaMarie-Andrée Prévost
École de service social, Université d‘Ottawa