Abstracts
Résumé
Souvent perçue comme une alternative innovante aux dérives capitalistes, l’économie sociale et solidaire puise ses origines dans d’anciennes traditions d’entraide, renouvelées au XiXe siècle par l’émergence de groupements constitués en réaction au libéralisme post-révolutionnaire (associations, mutuelles, coopératives, syndicats). Face à l’attrait actuel du concept, il semble opportun de comprendre le contexte d’un développement qui s’inscrit dans un besoin d’organiser des solidarités. Né en mars 1864, l’exemple des ouvriers typographes lyonnais offre une approche intéressante du mouvement coopératif, en raison de son caractère précurseur et de sa longévité dans une corporation fortement structurée. Il est en outre révélateur des défis auxquels la coopération fut confrontée et de l’ambiguïté de ses rapports avec le mouvement syndical. Dans un environnement capitaliste concurrentiel, l’expérience témoigne d’un siècle de pratiques coopératives, durant lequel espoirs et idéaux initiaux de fonctionnement démocratique ont été confrontés à des difficultés de gouvernance et à la nécessité de trouver, sans cesse, un équilibre entre le respect de l’esprit militant et la maîtrise économique de la structure.
Abstract
Often perceived as an innovative alternative to unbridled capitalism,the social and solidarity economy has its roots in earlier traditionsof mutual aid that were revived in the 19th century by groups formed inreaction to the post-revolutionary economic liberalism (mutual-aidsocieties, cooperatives, trade unions). Given the current interest inthe concept, it seems appropriate to consider the background to adevelopment based on the need to organise mutual aid. The history ofthe Lyonnais printers’ union, which was created in March 1864,offers an interesting perspective on the cooperative movement becauseof the union’s pioneering nature and its longevity in a highlystructured trade. It also reveals the challenges that the cooperativemovement faced and its ambivalent relationship with the trade unionmovement. In a competitive capitalist environment, this experiencereflects a century of cooperative practices during which the initialhopes and ideas about democratic management came up against governanceissues and the constant need to strike the right balance betweenstaying faithful to the movement’s ideals and running a businesssuccessfully.
Resumen
La economía social se ve a menudo, como unaalternativa innovadora a los excesos del capitalismo. Sin embargo, ellatiene sus orígenes en las antiguas tradiciones de ayuda mutua,que se renovaron en el siglo XIX, con la aparición de gruposformados contra el liberalismo post-revolucionario (aseguradoras,cooperativas, sindicatos). Parece apropiado de comprender esteconcepto, tan atractivo hoy, que fue desarrollado en un contextohistórico específico, para responder a la urgentenecesidad de organizar la solidaridad. La cooperativa de lostipógrafos de Lyon, fundada en 1864, constituye un ejemplointeresante, para el estudio del movimiento cooperativo, por sucarácter pionero, y por su longevidad en el seno de un gremiomuy estructurado. Además, este caso es significativo de losdesafíos que lacooperación ha enfrentado y laambigüedad de sus relaciones con el movimiento sindical. Estaexperiencia refleja un siglo de prácticas cooperativas en unentorno capitalista competitivo. Las esperanzas iniciales defuncionamiento democrático se encuentran frente a la necesidadde mantener siempre un equilibrio entre el respeto al espíritumilitante y el control económico de la estructura.
Appendices
Bibliographie
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- • Archives du syndicat des typographes, institut départemental d’histoire CGT.
- • Procès-verbaux des séances du comité de l’Annexe de la 31 e société de secours mutuels des 15 et 23 juin 1862, 31 décembre 1866, 13 juin 1882, 5 août 1888, 5 juin 1917.
- • Courriers du syndicat des 27 juin 1978, 12 et 15 juin 1979.
- • Lettre ouverte aux adhérents du syndicat du 15 juin 1979.
- • Archives municipales de Villeurbanne, série Z, divers 8Z, 1864-1999.