Abstracts
Résumé
Si elle apparaît comme l’un des principaux déterminants des systèmes de financement locaux de l’action socio-économique locale, l’épargne de proximité, dite aussi « solidaire », reste empirique. Partant de ce constat d’une épargne de proximité délaissée par l’analyse économique contemporaine, l’article apporte une mise en perspective théorique permettant d’en mieux comprendre les mécanismes et d’approcher les motivations de l’épargnant solidaire. L’auteur montre que l’épargne solidaire se trouve à la source d’une cohésion sociale alternative parmi les plus efficaces; elle révèle une prise de conscience de la nécessité d’un nouveau comportement d’épargne au service de l’économie de la vie bonne. Quel rôle ont pu jouer des groupes tels que les Cigales (Clubs d’investisseurs pour une gestion alternative et locale de l’épargne) dans l’émergence de nouveaux processus de développement local ? Quelle place occupent aujourd’hui les banques dans la gestion de l’épargne solidaire ? Autant de questions importantes qui sont explorées dans cette contribution.
Abstract
While community savings (also called solidarity funding) are one of the main determinants of local financing systems for community projects, they remain based on practical experience. Starting from the observation that community savings have been ignored by contemporary economic analyses, the article provides a theoretical perspective that sheds light on the mechanisms of solidarity funding and the motives of the saver. The author shows that solidarity funding generates one of the most effective forms of alternative social cohesion and reflects a new awareness of the need for a different way of saving that benefits a just economy. What role could groups like the Cigales (investment clubs for managing savings locally and alternatively) play in the emergence of new forms of local development? What role do banks play today in managing solidarity funding? These are a few of the important questions that are explored in this contribution.