Abstracts
Résumé
Le diagnostic préimplantatoire, qui consiste en une sélection d’embryons en fonction de leur profil génétique, peut être porteur d’espoir pour certains couples. Sa réception est pourtant mitigée parmi les professionnels de la santé et la population tandis qu’il se révèle un véritable défi pour le législateur qui doit en établir le cadre normatif, l’accès et les limites pratiques. Dans ce contexte, les applications cliniques du diagnostic préimplantatoire suscitent certaines craintes. Ainsi, l’argument de la pente glissante est fréquemment invoqué dans le discours à l’encontre du diagnostic préimplantatoire. Cet argument, de type conséquentialiste, repose sur l’idée selon laquelle il serait nécessaire de juger l’acceptabilité des actions ou des politiques selon l’analyse des conséquences susceptibles d’en résulter. Les auteurs cherchent à comprendre la teneur de l’argument, utilisé dans le débat sur l’aspect eugénique du diagnostic préimplantatoire, au regard de la technologie employée et de son influence sur le travail du législateur.
Abstract
A preimplantation genetic diagnosis (PGD)—which consists of selecting embryos according to their genetic profile—could provide hope to some couples. PGD has had a somewhat mixed reception among health professionals and the public, and has turned out to be a significant challenge for lawmakers seeking to define a legislative framework, access and practical limits. In this context, the clinical application of PGD gives rise to certain concerns. The "slippery slope" argument is often raised by those expressing certain reservations relating to PGD. This consequentialist argument is based on the idea that it would be necessary to judge the acceptability of actions or policies based on an analysis of likely consequences. The writers seek to understand the argument used in the debate on the eugenics aspect of PGD in regard to the technology used and its influence on lawmakers.