Abstracts
Résumé
Dans le cadre des procès relatifs au droit autochtone, aux crimes de guerre contre l’humanité et aux recours collectifs contre l’État, l’historien est de plus en plus souvent appelé comme expert par les procureurs de l’une et l’autre partie. Il doit alors faire la preuve de la validité de la méthode qui fonde sa discipline. Derrière les stratégies de prétoire, ce n’est pas seulement l’expertise du témoin-historien qui est jugé mais également la validité de la discipline historique en tant que savoir habilité à lire le passé et le témoignage des témoins morts. Cet article cherche donc à rappeler les fondements épistémologiques de l’histoire et, à l’aide d’extraits d’archives, à exposer de façon concrète en quoi consiste un véritable traitement historien des sources. L’aveu des limites et des faiblesses de Clio incitera-t-il Thémis à reconnaître elle aussi les limites de son bras justicier ?
Abstract
Within the context of lawsuits relating to aboriginal rights, crimes against humanity and class actions against the government, historians are more frequently called upon to act as expert witnesses before the courts by attorneys for the parties. Subjected to both court strategies, not only do historians have to establish the validity of their methodological approach, they also have to prove the reliability of their particular field of expertise in reading the past and in giving voice to those no longer living. This article seeks to reaffirm history’s epistemological basis and, with the aid of archival extracts, outlines how a truly historical analysis of primary sources is pursued. Will an admission of Clio’s limitations induce Themis to likewise acknowledge that past events could remain beyond her reach?
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