Portfolio – Porteurs d’espoirArtistes autochtones et création d’un matériel pédagogique en enseignement des arts visuels contemporains[Record]

  • Diane Laurier,
  • Géronimo Inutiq,
  • Eruoma Awashish,
  • Nadia Myre,
  • Florent Vollant,
  • Katia Kurtness,
  • Louis-Karl Picard-Sioui,
  • Lydia Mestokosho-Paradis,
  • Sonia Robertson,
  • Sylvain Rivard and
  • La troupe Maikan

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  • Sous la direction de
    Diane Laurier

  • Géronimo Inutiq

  • Eruoma Awashish

  • Nadia Myre

  • Florent Vollant

  • Katia Kurtness

  • Louis-Karl Picard-Sioui

  • Lydia Mestokosho-Paradis

  • Sonia Robertson

  • Sylvain Rivard

  • La troupe Maikan

Le feuillet Porteurs d’espoir présente le parcours artistique de dix artistes autochtones qui ont participé à la création d’un matériel pédagogique unique (voir la contribution de Laurier et al. dans ce numéro) en enseignement des arts visuels contemporains. Ce matériel comporte notamment une version Web (www.uqac.ca/porteursespoir) des dix capsules numériques. Chacun des dix artistes y présente son travail, explique le sens qu’il lui accorde et décrit sa démarche biographique particulière comme récit de création. Ce récit, dans le champ des sciences humaines, combine le discours oral à la présentation de certaines créations artistiques significatives pour son auteur. Lorsque l’artiste parle directement au jeune autochtone de son rapport existentiel et phénoménologique à la création artistique, l’authenticité de son propos devient une force contagieuse et suscite chez l’élève le désir de s’exprimer à son tour par la création artistique. Il comprend alors que l’expression artistique ouvre la possibilité de construire son identité dans l’ici et le maintenant tout comme elle lui permet de se projeter dans l’avenir et d’explorer les multiples possibilités qui s’offrent à lui pour inventer son devenir. S’il est vrai de dire qu’il y a une forme d’éducation à partir du moment où une oeuvre d’art est montrée, que dire alors du caractère hautement émancipatoire – donc éducatif – que renferme l’acte de créer pour un jeune souvent aux prises avec des questionnements identitaires? Nous n’en savons rien. Chose certaine, les artistes qui ont participé à ce projet en savent quelque chose. Merci à Euroma Awashish, Geronimo Inutiq, Katia Kurtnes, la troupe Maïkan, Lydia Mestokosho-Paradis, Nadia Mire, Louis-Karl Picard-Sioui, Sylvain Rivard, Sonia Robertson et Florent Vollant d’être ce qu’ils sont : des artistes porteurs d’espoir. DJ et musicien électronique né à Iqaluit, Géronimo crée une musique qui est un amalgame de sons électroniques et organiques puisqu’il s’agit d’une rencontre entre des éléments naturels et synthétiques issus des sons provenant de son héritage inuit et de sa vie métropolitaine. Par l’entremise de ses compositions sonores, il cherche à produire un état de contemplation. Il sent qu’il a une responsabilité culturelle et communautaire envers ses traditions qu’il tente de transmettre à travers sa musique. Détentrice d’un baccalauréat interdisciplinaire en arts de l’Université du Québec à Chicoutimi, Eruoma Awashish vise à faire connaître davantage sa culture. Sa double identité, atikamekw par son père et québécoise par sa mère, lui permet de mieux saisir les différences qui distinguent ces deux peuples et de créer des espaces de dialogue à travers ses oeuvres. Ayant vécu dans la communauté d’Obedjiwan, de Wemotaci et de Mashteuiatsh, Eruoma ressent une forte appartenance à sa culture autochtone. Son travail parle de métissage et de métamorphose. La souffrance est un thème qu’elle aborde souvent, car, selon elle, c’est un passage vers la transformation. Son travail est empreint de spiritualité, de symboles et de syncrétisme. Elle mélange des symboles faisant référence à la culture des Premières Nations et à la religion catholique. Par ces symboles qui s’entrecroisent et s’entrechoquent, ses oeuvres parlent à la fois de contraste et de métissage, de dualité et d’équilibre, de souffrance et de sérénité… Son travail interroge les phénomènes d’hybridation dans la culture des Premières Nations. Née en 1974 à Montréal, Nadia Myre est une artiste anishinabeg multidisciplinaire qui expose sa production localement, nationalement et internationalement. Diplômée de l’Emily Carr Institute of Art + Design, elle complète une maîtrise en beaux-arts avec spécialisation en sculpture à l’Université Concordia en 2002. C’est en 1997 que sa mère et elle retrouvent leur statut de membres de la réserve anishinabeg Kitigan Zibi (Maniwaki, Québec) – statut initialement perdu lorsque la mère de l’artiste, devenue orpheline, fut …