Recherches amérindiennes au Québec
Volume 46, Number 1, 2016 Nouveaux regards sur l’histoire autochtone Guest-edited by Brian Gettler
Table of contents (11 articles)
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Introduction : nouveaux regards sur l’histoire autochtone
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Les autochtones et l’histoire du Québec : au-delà du négationnisme et du récit « nationaliste-conservateur »
Brian Gettler
pp. 7–18
AbstractFR:
Par le biais d’une série de propositions modestes, cet article cherche à aller au-delà de deux courants historiographiques liés à l’étude de la communauté politique québécoise qui occultent la place des Premières Nations au sein du récit historique national. L’auteur suggère des analyses du « fait indien » qui feraient mieux dialoguer les historiographies plus ou moins étanches portant sur le Québec, d’une part, et sur sa population autochtone, de l’autre. En insistant sur des problèmes méthodologiques, souvent émergeant directement des projets politiques contemporains, ainsi que sur différentes manières possibles de dépasser ces derniers, l’objectif de ce texte est d’encourager un renouveau de la recherche en histoire autochtone au Québec (recherche qui est, par ailleurs, déjà en cours), non pas pour assimiler cette dernière au récit historique national, mais pour assurer que ces deux historiographies distinctes mais liées interagissent et s’inspirent mutuellement.
EN:
This article makes a series of modest proposals to overcome two recent and highly problematic historiographical trends in the study of the political community in Quebec that tend to obscure First Nations contributions to national history. The author proposes studies of Indigenous history that work to create a productive dialog between the largely separate bodies of work on Quebec, on the one hand, and its Indigenous population, on the other. By emphasizing methodological problems, often arising directly from present-day political projects, and the diverse ways of overcoming such difficulties, the article’s objective is to encourage renewed research (already underway) into Indigenous history in Quebec, not in order to assimilate it into the narrative arc of national history, but to ensure that these two distinct yet connected historiographies interact and inspire one another.
ES:
A través de una serie de modestas proposiciones, este artículo busca ir más allá de dos corrientes historiográficas ligadas al estudio de la comunidad política en Quebec, que tienden a ocultar el lugar de las Primeras Naciones en el relato histórico nacional. El autor sugiere algunos análisis del “hecho indígena” que permitirían hacer dialogar las historiografías más o menos herméticas sobre Quebec, por un lado, y por otro, sobre su población aborigen. Poniendo énfasis en problemas metodológicos, a menudo surgidos directamente de proyectos políticos contemporáneos, así como de diferentes maneras posibles de exceder estas últimas, el objetivo de este texto es de fomentar una renovación de la investigación en historia indígena en Quebec (investigación que esta, de hecho, en curso), no para asimilar esta última al relato histórico nacional, pero para asegurar que estas dos historiografías distintas pero vinculadas interactúen y se inspiren mutuamente.
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Nia ta kdak / moi et l’autre : la dénomination des nations autochtones selon l’ethnonymie abénakise
Philippe Charland
pp. 19–36
AbstractFR:
Cet article traite des ethnonymes employés par les Abénakis, à travers le temps, pour désigner les nations autochtones les côtoyant. Comme bien des toponymes, les ethnonymes ont subi différentes variations à travers le temps, variations dues entre autres à la méconnaissance des langues autochtones et à la bureaucratisation de ce vocabulaire, qui rendent de nos jours difficiles leur lecture, leur compréhension et leur interprétation. À travers une recherche exhaustive des ethnonymes disponibles dans les sources primaires, il a été possible d’identifier dix-neuf ethnonymes se rapportant à quatorze groupes autochtones du Nord-Est (Algonquin, Attikamek, Huron-Wendat, Inuit, Iroquois, Malécite, Micmac, Passamaquoddy, Mohawk, Mohican, Naskapi, Nipissing, Odawa et Pénobscot). Plusieurs des ethnonymes trouvés se sont avérés être des emprunts linguistiques à d’autres langues algonquiennes, et certains groupes sont identifiés par plus d’un ethnonyme. Assez étrangement, certains des groupes du Québec n’ont pas de nom en abénakis malgré leurs contacts attestés à travers le temps.
EN:
This article is a discussion of the ethnonyms used by the Abenaki people to designate other indigenous nations with which they had contact. As with many toponyms, these ethnonyms have been subject to variations throughout history that make reading, understanding and interpreting them difficult; these variations arise mainly from a lack of knowledge of native languages and the bureaucratisation of their vocabulary. Through exhaustive research of the ethnonyms available in primary sources, it was possible to identify 19 ethnonyms referring to 14 Indigenous groups of the northeast (Algonquin, Attikamek, Huron-Wendat, Inuit, Iroquois, Maliseet, Micmac, Passamaquoddy, Mohawk, Mohican, Naskapi, Nipissing, Odawa and Penobscot). Several of the ethnoynms identified were found to be loanwords from other Algonquian languages, while some groups were designated by more than one ethnonym. Also of note is the fact that for certain indigenous groups of Quebec, no Abenaki-language ethnonym could be identified in spite of documented contact between the two groups.
ES:
Este artículo trata sobre los etnónimos utilizados a través del tiempo por los Abenaki para designar a las naciones aborígenes vecinas. Como muchos de los topónimos, los etnónimos experimentaron diversas variaciones a través del tiempo, variaciones dadas entre otros al desconocimiento de las lenguas indígenas y a la burocratización de su vocabulario, que hacen hoy difícil su lectura, comprensión e interpretación. A través de una búsqueda exhaustiva de etnónimos disponibles en las fuentes primarias, ha sido posible identificar diecinueve etnónimos pertenecientes a catorce grupos indígenas del noreste (algonquino, attikamek, hurón-wendat, inuit, iroqueses, maliseet, micmac, passamaquoddy, mohawk, mohicano, naskapi, nipissing, odawa y penobscot). Muchos de los etnónimos encontrados son el resultado de préstamos lingüísticos de otras lenguas algonquinas, y algunos grupos son identificados por más de un etnónimo. Curiosamente, algunos de los grupos de Quebec no tienen nombre en Abenaki a pesar de sus contactos evidenciados a través del tiempo.
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La transformation historique des désignations de personnes chez les Algonquins : un nom pour la vie ?
Leila Inksetter
pp. 37–47
AbstractFR:
Le présent article porte sur l’un des changements culturels vécus par les Algonquins septentrionaux au xixe siècle, à savoir l’intégration graduelle d’un système binomial pour désigner les personnes, alliant d’abord l’ajout d’un prénom chrétien, puis, vers la fin du xixe siècle, d’un patronyme. Son intégration relevait d’une dynamique complexe qui dépasse le simple phénomène d’introduction des baptêmes chrétiens. Cet article analyse ces changements à partir d’une analyse de sources historiques et ethnologiques. Il montre l’avantage d’utiliser une combinaison de sources pour comprendre le phénomène de transformation culturelle dans le temps.
EN:
This article examines one aspect of cultural change experienced by Northern Algonquins during the nineteenth century, namely, the gradual introduction of a dual system for designating people, involving first the addition of a Christian name, then at the end of the nineteenth century, a surname. This dual system was integrated in a dynamic and complex fashion which involved much more than the simple introduction of Christian baptisms. This article analyses these changes using a combination of historical and ethnological sources. It shows the advantages of using multiple sources to understand cultural change over time.
ES:
El presente artículo trata sobre uno de los cambios culturales vividos por los Algonquinos septentrionales en el siglo XIX, a saber, la introducción gradual de un sistema dual para la designación de personas, combinando primero la incorporación de un nombre cristiano y, luego, hacia fines del siglo XIX, de un apellido. Su integración constituye una dinámica compleja que excede el simple fenómeno de introducción de bautizos cristianos. Este artículo analiza estos cambios a partir de un análisis de fuentes históricas y etnológicas. Demuestra la ventaja de utilizar una combinación de fuentes para comprender el fenómeno de transformación cultural a través del tiempo.
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Un penseur pragmatique : réflexions sur le protestantisme de Peter Paul Osunkhirhine, pasteur abénaquis du xixe siècle
Stéphanie Boutevin
pp. 49–62
AbstractFR:
Cet article présente les réflexions sur sa religion d’un pasteur abénaquis, Peter Paul Osunkhirhine, qui a exercé à Saint-François, ancienne mission jésuite de la vallée du Saint-Laurent, au xixe siècle. En prenant deux de ses lettres comme exemples, on constate qu’il participe activement aux débats de la société qui l’entoure et qu’il cherche à jouer un rôle de penseur au sein de la communauté, voire de la congrégation à laquelle il appartient. Auteur de plusieurs écrits, il n’hésite pas à confronter ses idées à celles du Révérend Burns, presbytérien, membre éminent de l’Église de Knox. À travers ce personnage, c’est le rôle actif de plusieurs Amérindiens de cette époque dans les changements vécus par leur communauté qui transparaît : oeuvrant dans un milieu plutôt hostile, Osunkhirhine montre qu’il s’est véritablement approprié les idées véhiculées par le protestantisme pour les adapter à sa situation.
EN:
In this article, the author presents an Abenaki minister’s thoughts about his religious beliefs: Peter Paul Osunkhirhine was a Protestant minister for the former Jesuit mission of St. Francis during the nineteenth century. With the example of two of his letters, the author will show that he was active in debates of his contemporaneous society. He wrote many texts, some of which were published, and he tried to be a key engine of positive social change for his community. He did not hesitate to defend his ideas, even against the Reverend Burns, an eminent member of the Knox church who disagreed with him. Through Osunkhirhine, the active part played by several Amerindians in the social change of their communities is brought to light. The Abenaki minister showed how he managed to make Protestant ideas and values his own to adapt them to his situation.
ES:
Este artículo presenta las reflexiones religiosas de un pastor abenaki: Peter Paul Osunkhirhine, que ejerció en San Francisco, antigua misión jesuita del valle de San Lorenzo, en el siglo XIX. Tomando como ejemplo dos de sus cartas, se constata su participación activa en los debates de la sociedad que lo rodeaba y su rol intelectual dentro de la comunidad, e incluso de la congregación a la cual pertenecía. Autor de varios textos, no duda en confrontar sus ideas con aquellas del Reverendo Burns, presbiteriano y miembro eminente de la Iglesia de Knox. A través de este personaje es que se refleja el papel activo de los indígenas americanos de esta época en los cambios experimentados por sus propias comunidades. Trabajando en un medio más bien hostil, Osunkhirhine se apropió ciertamente de las ideas vehiculas por el protestantismo para adaptarlas a su propia situación.
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Les mariages entre autochtones et Blancs : luttes d’intérêt et définition d’une frontière identitaire à Kahnawake (1830-1851)
Marie Lise Vien
pp. 63–74
AbstractFR:
Cet article retrace les événements en cours à Kahnawake dans les années 1830 et 1840, alors qu’est contestée l’acceptabilité des mariages entre Mohawks et Blancs. Il souligne comment la récupération d’un malaise préexistant au sujet de la présence de Blancs a pu amener certains acteurs locaux, autochtones ou non, à redéfinir les critères qui encadrent l’acceptabilité de ces mariages selon des orientations raciales biologiques et patriarcales, et ce, dans le but de servir des intérêts économiques et politiques, personnels ou collectifs. En se concentrant sur le rôle des acteurs au niveau local, cet article démontre que la définition légale du statut indien dans les lois de 1850 et 1851, dans lesquelles sont introduites des balises raciales et genrées pour encadrer l’intégration de Blancs par le mariage, est le reflet de discours contradictoires en cours dans les communautés autochtones de la Vallée du Saint-Laurent, notamment celle de Kahnawake.
EN:
This article relates events happening in Kahnawake in the 1830s and 1840s as members of the community contested the acceptability of Mohawk-white marriages. It shows how a preexisting discomfort about the presence of Euro-Canadians in the community was used by local Native and non-Native actors to serve their economic and political interests, whether personal or collective. For that purpose, they sought to redefine the acceptability of those marriages according to racial and patriarchal criteria. By focusing on the role of local actors, this article shows that the legal definition of Indian status in the laws of 1850 and 1851 introduced racial and gendered lines to frame the integration of whites by marriage, reflected the contradictory discourses in circulation in the St. Lawrence Valley’s Native communities, notably in Kahnawake.
ES:
Este artículo traza los acontecimientos acaecidos en Kahnawake durante los años 1830 y 1840, cuando se discutía la aceptabilidad de los matrimonios entre Mohawks y blancos. Se señala cómo la recuperación de una disconformidad preexistente sobre la presencia de Euro-canadienses blancos pudo llevar a algunos actores locales, indígenas o no, a redefinir los criterios que enmarcan la aceptabilidad de estos matrimonios según orientaciones raciales y patriarcales, y esto, con el fin de servir a intereses económicos y políticos, personales o colectivos. Centrándose en el papel de actores a nivel local, este artículo demuestra que la definición legal de indígena en las leyes de 1850 y de 1851, en las cuales son introducidas las etiquetas raciales y de género para enmarcar la integración de los blancos a través del matrimonio, es el reflejo de discursos contradictorios actuales en las comunidades indígenas del valle de San Lorenzo, entre ellos la de Kahnawake.
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Bâtir une communauté citoyenne : le militantisme chez les femmes autochtones pendant les années 1960 à 1990
Amanda Ricci
pp. 75–85
AbstractFR:
Cet article s’intéresse au militantisme des femmes autochtones depuis les années 1960 jusqu’à 1980. Il souligne le rôle des femmes dans le mouvement Red Power, un mouvement pour l’autodétermination des autochtones, et trace la quête pour l’élimination de l’article 12(1) b) de la Loi sur les Indiens, selon lequel les femmes perdaient leur statut d’Indienne en épousant un non-Indien. L’auteure raconte le parcours de l’Association des femmes autochtones du Québec (AFAQ), basée à Kahnawake, qui a non seulement contesté l’article 12(1) b), mais également critiqué les aspects coloniaux des systèmes d’éducation et de santé. Le présent article révèle en outre les différentes tactiques adoptées par les femmes autochtones dans leur lutte pour l’autodétermination et l’égalité, et en particulier pour amender la Loi sur les Indiens.
EN:
This article addresses Indigenous women’s activism in the 1960s, 1970s, and 1980s. It highlights women’s role in the Red Power movement, a North American-wide push for Indigenous self-determination, as well as traces the, not unrelated, quest to eliminate article 12(1) b) of the Indian Act where women lost Indian status upon out-marriage. The author also outlines the rise of the Quebec Native Women’s Association (QNWA), a pan-Indigenous women’s group based in Kahnawake. Although the organization contested article 12(1) b), the QNWA was equally critical of the colonial aspects of the education and health care systems. Therefore, the author discusses the various tactics adopted by Indigenous women in their quest for self-determination and equality. By doing so, the article contributes to our understanding of Indigenous women’s organizing, in a manner inclusive of, yet not limited to, the battle to amend the Indian Act.
ES:
Este artículo se interesa al militantismo de las mujeres indígenas durante los años 1960, 1970 y 1980. Subraya el rol de las mujeres dentro del movimiento “Red Power” (Poder Rojo), un movimiento por la autodeterminación indígena, y relata la búsqueda por la eliminación del artículo 12(1) b) de la Ley sobre los Indios, según el cual las mujeres perdían su estatus indígena al contraer matrimonio con un hombre no-indio. El artículo resume el auge de la Asociación de Mujeres Indígenas de Quebec (AFAQ por sus siglas en francés), un grupo de mujeres pan-indígenas con base en Kahnawake. A pesar de que la AFAQ impugnó el artículo 12(1) b), esta también ha criticado los aspectos coloniales de los sistemas de educación y de salud. Consecuentemente, el artículo revela las diferentes tácticas adoptadas por las mujeres indígenas dentro de su lucha por la autodeterminación y la igualdad. Por lo tanto, contribuye a la comprensión de las organizaciones de mujeres indígenas de una manera inclusiva, sin limitar la batalla para enmendar la Ley sobre los Indios.
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« Voir par eux-mêmes à l’administration de leurs propres affaires » : les Innus de Pointe-Bleue et l’implantation des conseils de bande (1869-1951)
Alain Beaulieu and Stéphanie Béreau
pp. 87–102
AbstractFR:
Jusqu’au début du xixe siècle, les Britanniques recherchent surtout l’appui militaire des Premières Nations. Après la guerre de 1812, ils s’engagent progressivement dans une nouvelle politique, celle de « civilisation » : à partir des années 1830, ce programme se traduit dans plusieurs lois destinées à contrôler la vie des autochtones et à favoriser leur intégration à la société dominante. Les structures politiques traditionnelles sont rapidement visées par cet effort. En 1869, le Parlement canadien adopte des mesures destinées à abolir les chefferies traditionnelles pour les remplacer par des conseils de bande élus, mais ce n’est qu’à la fin des années 1890 qu’Ottawa parvient à les imposer au Québec. Ce système perdure encore aujourd’hui, les pouvoirs des conseils de bande ayant toutefois été élargis après 1951, entre autres avec l’adoption d’une nouvelle loi sur les Indiens. L’objet de cet article est d’éclairer l’étude de l’implantation et du fonctionnement des conseils de bande en étudiant un exemple particulier, celui de la réserve innue de Pointe-Bleue (Mashteuiatsh).
EN:
Until the early nineteenth century, the British mainly sought the military support of First Nations. After the war of 1812, they gradually engaged in another policy, that of “civilization”: from the 1830’s onwards, this program lead to several laws controlling Aboriginal life and aiming at their better integration into the white society. Traditional political structures were quickly affected by this change. In 1869, the Canadian Parliament adopted measures to abolish the traditional system of chiefs and replace them with elected band councils, but it was not until the late 1890s that Ottawa managed to impose them in the province of Quebec. This system still exists today, the powers of band councils having however been extended after 1951, with the adoption of a new Indian Act. The purpose of this article is to study the implementation and operation of band councils examining a particular example, the case of Pointe-Bleue’s Innu reserve (Mashteuiatsh).
ES:
Hasta principios del siglo XIX, los británicos buscaban principalmente el apoyo militar de las Primeras Naciones. Después de la guerra de 1812, se dedicaron progresivamente a una nueva política, aquella de la “civilización”: desde la década de 1830, este proyecto se tradujo en una serie leyes diseñadas para controlar la vida de los aborígenes y promover su integración en la sociedad dominante. Las estructuras políticas tradicionales fueron rápidamente afectadas por esa iniciativa. En 1869, el Parlamento canadiense adoptó medidas para abolir las jefaturas tradicionales y ser reemplazadas por consejos electos, aunque no es sino hasta finales de la década de 1890 que Ottawa logra imponerlas en Quebec. Este sistema continúa hasta hoy, aun cuando las competencias de los consejos hayan sido ampliadas después de 1951, entre otros con la adopción de una nueva ley sobre los indios. El objetivo de este artículo es de esclarecer el estudio sobre la instauración y funcionamiento de los consejos de banda al estudiar un ejemplo concreto, el de la reserva Innu de Pointe-Bleue (Mashteuiatsh).
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Liste des comptes rendus disponibles sur Internet
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Livres reçus
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Colloques et congrès