Abstracts
Résumé
Cet article veut montrer l’intérêt que présente l’approche de l’écologie politique pour la compréhension des rapports dynamiques entre un groupe et son environnement forestier. D’une étude synchronique de l’écologie et de l’économie paysanne des Garifunas de la côte du Honduras réalisée par l’auteur dans les années 1960, il se dégageait une impression d’équilibre : travail féminin et travail masculin semblaient se compléter remarquablement pour assurer une exploitation équilibrée et durable tant des ressources maritimes que de la forêt dans laquelle se déroulaient l’horticulture sur brûlis, la chasse et la cueillette. Un examen plus poussé révèle cependant que le mode d’articulation de cette société au capitalisme extractif qui dominait sur la côte l’a rendue particulièrement vulnérable aux soubresauts de ce dernier. Et c’est la forêt tropicale ellemême qui disparaît présentement, en même temps que les essarts des Garifunas cèdent la place aux pâturages extensifs des Ladinos.
Abstract
This paper tries to demonstrate the interest of adopting a political ecology approach in order to understand the dynamic relationships between a given group and its forest environment. From a synchronic study carried out by the author in the sixties, one could draw an impression of equilibrium: female and male labour seemed to complement each other in remarkable fashion producing a balanced, sustainable exploitation of the resources of the sea, as well as those of the forest, where swidden agriculture, hunting and gathering took place. However, a closer examination reveals that the way that Garifuna society articulated with the extractive capitalism which prevailed on the coast made it especially vulnerable to the ups and downs of the latter. Today, it is the tropical forest itself which is disappearing, as the Garifuna swiddens yield to the Ladinos’ extensive pastures.
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