Abstracts
Résumé
Combinant une analyse ethnographique et une analyse discursive, le présent article tente de cerner les modalités selon lesquelles les positions autochtones ont, ou n’ont pas, été retenues lors du Congrès forestier mondial de 2003, en particulier lors du processus de formulation d’énoncés dits « consensuels » en matière de gestion globale des ressources forestières. Utilisant la notion d’éthique forestière, l’auteur tente, d’une part, d’évaluer la diffusion de l’éthique autochtone dans ce contexte discursif et, d’autre part, de rendre compte de l’appréciation qu’ont les acteurs autochtones eux-mêmes du degré de diffusion de leur éthique. Il apparaît, au terme de cette étude, que même s’il subsiste des différences fondamentales entre l’éthique forestière autochtone énoncée lors de cet événement et les positions « consensuelles » ayant alors émergé, l’expérience même d’avoir à formuler un discours autochtone dans ce type de contexte a eu des effets qui sont évalués très positivement par les participants autochtones, et ce, même s’ils ont le sentiment d’avoir été plus ou moins entendus par les gouvernements et les entreprises privées.
Abstract
Combining ethnography and discourse analysis, the present article analyses the production process of supposedly “consensual” statements at the 2003 World Forestry Congress. More specifically, it outlines the modalities by which aboriginal positions were, or were not, taken into account in the formulation of normative statements such as those made concerning the global management of forest resources. Using the concept of forest ethics, the author concentrates on evaluating the level of diffusion of aboriginal ethics in this context. Secondly, we look at the evaluation of this diffusion as it is formulated by the aboriginal actors themselves. It appears, in the wake of this study, that even if significant and fundamental differences exist between the aboriginal forest ethics voiced at this event and the “consensual” positions that have emerged from the congress as a whole, the very experience of formulating such a normative discourse in a formalised setting has had some positive impact on the aboriginal participants, even if they have had the feeling of being more or less heard by the non-aboriginal actors.
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