Abstracts
Résumé
Cet article montre comment les représentations sociales élaborées par la bureaucratie des Affaires indiennes sont venues modeler et légitimer à la fois l’idéologie d’intégration des Amérindiens à la société canadienne, la politique éducationnelle qui la prolonge et le système d’éducation qui en est l’agent de changement. La première partie de l’article expose, d’une part, la stratégie anglaise qui visait à faire passer les Amérindiens de l’état de sauvagerie à celui de sujets civilisés. Et même si le coeur y était, la bureaucratie coloniale n’a jamais eu les moyens de ses ambitions. D’autre part, cette première partie fait voir qu’en dépit de nouvelles approches sur les plans des représentations et de la politique éducationnelle, le méthodique système d’éducation mis sur pied par la bureaucratie fédérale non seulement ne parvient pas à ses fins assimilatrices, mais s’inscrit plutôt dans un système d’exception qui ne fait que confirmer la distinction indienne à travers le pays. Le gouvernement fédéral, au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, ne peut que produire un constat d’échec et apporter les ajustements qui s’imposent aux représentations sociales, à la politique éducationnelle et au système d’éducation. Ce redéploiement fera l’objet de la seconde partie de l’article.
Abstract
This article shows how social representations, elaborated by Indian Affairs bureaucrats, ultimately modeled and legitimated the ideology of aboriginal integration into mainstream Canadian society, the educational policy that prolongs it, and the educational system that acts as an agent of change. The first part of this article describes the British strategy that aimed at transforming Indians from savages to civilized subjects. However, even though they put their heart into the civilization program, British bureaucrats never had the means to fulfill their ambitions. This first part also shows that in spite of new approaches in terms of social representations and educational policy, the methodical education system, put in place by the federal Indian Affairs bureaucracy, not only failed to meet its assimilation objectives, but in fact recreates a system of exception that only serves to reinforce the distinctiveness of Indians across the country. In the aftermath of the Second World War, the Canadian federal authorities could only acknowledge the failure of both the education policy and the education system. Indian Affairs bureaucrats were faced with the need to redefine the paradigms of the education system as well as social representations and education policy. This redeployment will be the object of the second part of this article.
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