Abstracts
Résumé
Après la dissolution du bloc socialiste, de nombreuses oeuvres d’art public commémoratives créées sous les régimes communistes ont été démantelées, alors que d’autres sont tombées en ruines. Souvent, les monuments produits dans l’ancienne Union soviétique sont vus comme un héritage comparable au colonialisme. En Europe du Sud-Est, la monumentalité de l’ère socialiste est souvent plus directement liée à des héritages antifascistes localisés, étant donné le grand nombre d’oeuvres commémoratives dédiées aux mouvements de résistance partisans. Cet article se penche sur les pratiques de Luiza Margan, Nada Prlja et Armando Lulaj, qui recourent à la vidéo, à la performance et à la photographie pour explorer la culture commémorative socialiste. Puisant dans de récentes discussions sur la « théorie faible », l’article développe un cadre théorique de la « monumentalité faible » pour décrire les pratiques artistiques récupératrices et restauratrices qui nouent un dialogue avec le patrimoine monumental socialiste.