Abstracts
Résumé
Cet article se concentre sur la pratique en plein essor du bio-art, afin d’envisager les possibilités de faire du commissariat au sein de deux sphères de productions culturelles en apparence disparates, celles du laboratoire scientifique et du musée. Dans une analyse des oeuvres du Tissue Culture & Art Project (TC&A), de Kathy High et de Jennifer Willet, il décortique les méthodes commissariales qui s’attachent à relocaliser le laboratoire dans le musée et vice-versa. En explorant ce phénomène de transversalité à travers les figures du « mangle » et du « biotheatre », le texte fait valoir que les pratiques du bio-art font intrinsèquement appel à des stratégies créatrices et commissariales qui ébranlent la perception de stérile objectivité des laboratoires et qui permettent de critiquer les paradigmes de la culture scientifique.