Abstracts
Résumé
En tant que mode de représentation, le naturalisme des natures mortes ostentatoires néerlandaises du XVIIe siècle suscite un désir consumériste. Pourtant, comme le mot l’indique, le naturalisme vise la représentation d’objets, de figures, et d’espaces d’une manière qui imite la réalité. Comment les pronkstilleven peuvent-elles prétendre à la vérité de la représentation naturaliste en même temps qu’elles incarnent le luxe, une forme de plaisir personnel déterminé par la valeur sociale ? Pour répondre à cette question, cet essai poursuit trois pistes de réflexion : le statut de la représentation naturaliste comme produit de luxe, les tensions entre l’artisanat et le travail dans ces tableaux, et enfin les distinctions entre l’abondance et l’affluence codifiée dans le naturalisme néerlandais.