Abstracts
Résumé
Max Liebermann est surtout connu comme peintre naturaliste/impressionniste. Il était également un écrivain passionné : Die Phantasie in der Malerei (L’Imagination dans la peinture) est l’expression la plus développée de sa théorie de l’art. Au tournant du XXe siècle, les écrits allemands sur l’art ont souvent opposé le naturalisme français à l’idéalisme allemand. Liebermann tente de concilier ces oppositions en proposant une théorie de l’art qui rejette ce qu’il considère comme des catégories absolues, telles que le naturalisme et l’idéalisme, et les remplace par ce qu’il estime être des termes relationnels, tels naïf et sentimental (découlant de Schiller). Cet essai discute du rapport de la théorie de l’art de Liebermann à sa pratique à travers une analyse de son tableau L’Atelier (1902) et de la relation de celui-ci avec Las Meninas de Velázquez. De même que la théorie d’Erwin Panofsky sur l’Idée dans l’art et l’analyse de la théorie de l’argent de Georg Simmel, la théorie de l’art de Liebermann s’articule sur le rapport entre la distance et la présence. L’enjeu pour ces écrivains est la compréhension du relationnel comme une caractéristique fondamentale de la subjectivité moderne.
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