Abstracts
Résumé
Le plus grand défi présenté par la création du nouveau Musée du portrait du Canada, un programme de Bibliothèque et Archives Canada annoncé par le gouvernement fédéral en 2001, consiste probablement à démentir l’idée préconçue selon laquelle ce genre d’institution ne servira qu’à promouvoir sans discernement un nationalisme étroit, ainsi qu’une vision traditionnelle, voire même superficielle, de l’art. Situé directement en face de la colline parlementaire à Ottawa, dans un édifice patrimonial classé (l’ancienne ambassade des États-Unis) auquel s’ajoutera une aile moderne, le Musée du portrait du Canada pourrait facilement se conformer à cette idée reçue. Pourtant, le portrait, qui constitue l’art figuratif le plus accessible qui soit, doit aussi être « démasqué » afin de révéler sa nature interne complexe. Le présent article abordera une étude de cas en photographie et ses incidences sur d’autres médiums, pour exposer les enjeux entourant l’art du portrait au Canada. Ceci permettra de jeter un peu de lumière sur les ambiguïtés de la pratique du portrait et de sa réception, de même que sur les possibilités inattendues qu’offre la création de cette nouvelle institution pour l’art et le public canadiens.