Abstracts
Résumé
Associer dans un même souffle le Jugendstil au racisme semble un peu surprenant. A première vue, les lignes sinueuses et les motifs floraux géométrisants donnent une impression de grande liberté et de bonheur. Affirmer que cette période « digne » était traversée par les courants politiques racistes et anti-sémites « indignes » reste fort désagréable, mais pourtant juste. Le racisme et les germes de l’idéologie fasciste—définie largement comme un nationalisme exacerbé et un anti-libéralisme dévoué à la cause d’un dictateur—apparaissent clairement dans le mouvement Jugendstil allemand. Dans cet article, nous analyserons un texte populaire des années 1890 de même que l’art et la vie de Fidus en essayant de montrer les rapports qui existent entre cette « fin de siècle » germanique et le racisme du Troisième Reich. Pour affirmer la place cruciale de la « fin de siècle » dans la formation des courants artistiques qui la précèdent comme dans ceux qui lui succèdent, nous tenterons d’établir des liens visuels et idéologiques entre le Jugendstil et les Romantiques allemands, Runge et Friedrich, et nous conclurons en nous interrogeant sur des agencements d’images du Jugendstil et des débuts expressionnistes du Bauhaus.
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