Abstracts
Résumé
Cet article examine, sur le plan de style et de l’iconographie, la copie qu’a réalisée Rubens de la Mise au tombeau du Caravage. En même temps, nous tenterons d’assigner une date plus précise au panneau, entre 1611 et 1613.
La Mise au tombeau de Rubens à Ottawa, d’après le tableau du Caravage, aujourd’hui au Vatican, semble démontrer la volonté du maître flamand d’en clarifier l’iconographie et partant d’en faire une icône plus consistante de la Contre-Réforme. Au moyen de changements subtils et de procédés d’illusion, Rubens traduit de manière plus dramatique l’idée que ce sont le corps et le sang du Christ qu’on est en train de descendre du monde bidimensionnel de la peinture jusque sur la table de l’autel au-dessous. Par ailleurs, Rubens redonne à la Vierge son véritable rôle de « Coredemptrix », tout en éliminant également la confusion qui règne dans l’oeuvre du Caravage en ce qui a trait à l’identification exacte des deux Marie à l’arrière-plan.
Nul doute que Rubens admirait fort le retable du Caravage. Nous en avons la preuve dans l’attention toute particulière qu’il lui a réservée dans la version qu’il en a tirée après son retour d’Italie; version qu’il est loisible de reconnaître comme étant le prototype d’une série de tableaux de la Mise au Tombeau qu’il a peints peu de temps après.
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