Abstracts
Résumé
Les contes traditionnels sont étroitement associés à une variété de langue qu’on qualifie de populaire, c’est-à-dire à une façon de parler qui n’est pas freinée par les normes sociales dictées par les groupes dominants. Le français québécois, issu des idiomes provinciaux des premiers colons, possède un registre populaire qui convenait bien aux conteurs par son ton dégagé, son exubérance et ses rapports décontractés avec la norme. Les conteurs en ont exploité les ressources pour créer des mondes imaginaires, hors norme. On dégage ici quelques traits de cette langue à partir de l’examen des paronymes clapoter, flacoter et placoter qui servent à parler du mouvement de l’eau agitée et que la verve populaire a enrichis de divers emplois analogiques.
Abstract
Traditional folktales have close ties to what we could call folk speech, meaning a form of expression that is not dictated by the norms imposed by dominant groups. Québécois French, a way of speaking that evolved from the provincial dialects of the early settlers, possesses a folk vernacular that suited storytelling very well, being light-hearted, exuberant and free from social constraints. Traditional storytellers took advantage of the language possibilities that were available to them, in order to create imaginary, extraordinary worlds. This article highlights some of the traits of folk speech through an examination of three paronyms, “clapoter”, “flacoter” and “placoter”, all words that refer to the movement of water that is stirred up, but that have acquired various parallel meanings in folk speech.