Abstracts
Résumé
L’identification des caractéristiques sociales des militants altermondialistes constitue une question à laquelle plusieurs grandes enquêtes sociographiques ont tenté de répondre depuis le début de la décennie 1980. Les résultats de deux enquêtes collectives réalisées au cours de l’année 2003 sont présentés et discutés ici. L’analyse de ces données constitue un précieux éclairage permettant de saisir les conditions d’une telle mobilisation internationale, à condition cependant de rester attentif aux biais méthodologiques qui limitent la signification de ces matériaux ; à condition aussi de chercher moins à saisir « pourquoi » les militants se mobilisent contre la mondialisation qu’à comprendre « comment » ils le font. C’est dès lors la question des ressources leur permettant de se projeter au-delà des frontières nationales dans un espace international qui est au coeur de l’investigation.
Abstract
This paper aims to analyze the social and political conditions of the alterglobalist movement development in Europe. Based on two surveys conducted in 2003 during the anti-G8 demonstration in France and Switzerland and during the European Social Forum in Paris, this article maps the resources necessary to lead the activists to international protests. The analyzed database especially emphasizes the importance of social, cultural, and political capitals. The more highly educated the activists are, the more they take part in the organization of these events. The greater their political experiences—in classical political organizations, such as parties or trades unions—, the more they are likely to travel abroad in order to express their opposition to globalization. In short, these activists can be described as cosmopolites, but « rooted cosmopolites » deeply embedded in the logic of national state institutions.
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