Abstracts
Résumé
En tant que mouvement nationaliste régional, le nationalisme flamand s’est positionné à la droite de l’échiquier politique belge. Le but de cet article est d’expliquer ce phénomène par l’analyse des moments-clés à l’origine du système politique moderne de la Belgique. La thèse défendue par l’auteur veut que les alliances forgées au moment de l’expansion du suffrage aient placé l’histoire politique belge sur une voie spécifique. La configuration du paysage politique à cette époque a marqué un point tournant dans le développement du futur mouvement nationaliste flamand. L’Église catholique a profité des divisions linguistiques afin de combattre l’alliance anticléricale francophone formée des libéraux et des socialistes ; ceci a permis au nationalisme de devenir une carte maîtresse dans le clivage entre catholiques et laïcs qui a marqué le débat politique belge.
Abstract
As a substate nationalist movement, Flemish nationalism has placed itself on the right of the political spectrum. This paper aims to explain this phenomenon by focusing on the formative moment of modern politics in Belgium. It is argued that alliances forged at the critical juncture of expansion of suffrage set Belgian politics on a particular path. The configuration of the political landscape during this moment was a turning point which shaped the future of the Flemish nationalist movement. The Catholic Church capitalised on the language division in order to combat the French-speaking anticlerical alliance of liberals and socialists ; subsequently, Flemish nationalism was internalised into the Catholic-secular cleavage of Belgian politics.