Abstracts
Résumé
L’étude présentée s’efforce de composer raisonnablement un point de vue en ajustant, les unes aux autres, plusieurs exigences pressantes : (i) l’injection de l’intensité dans les structures élémentaires de la signification, injection qui invite à concevoir les traits sémantiques d’abord comme des vecteurs ; (ii) la prise de distance moins à l’égard de la narrativité stricto sensu qu’à l’égard de la narrativisation de la signification, ce qui est bien différent ; (iii) l’injection de l’intensité permet d’« armer » la notion de paradigme et de la doter du ressort qui lui manque encore ; (iv) le rapprochement entre la rhétorique et la sémiotique, lequel jusqu’à un certain point « va de soi », puisque la rhétorique vise, si l’on en croit les bons auteurs, à « donner de la vivacité, de la force ou de la grâce au discours » ; (v) enfin, pour ce qui est de l’adéquation, l’objet ici considéré, la noirceur, relève du non verbal, mais le plan du contenu s’avérant – jusqu’à preuve du contraire – commun, la différence entre les sémiotiques verbales et les sémiotiques non verbales n’est plus qu’une affaire de pondération, de balance entre les catégories contrôlant l’espace tensif.
Abstract
This articles discusses several aspects relating to light and obscurity : (i) it adds “ intensity ” to the elementary structures of signification, an addition which forces a re-evaluation of semantic features in terms of vectors ; (ii) it call for a critical stance towards “ narrative ” definitions of meaning ; (iii) it tries to redefine the concept of paradigm, giving it a wider range ; (iv) it brings together rhetoric and semiotics, which, to some extent, is self-evident, since rhetoric aims at “ giving promptness, force or grace to speech ” ; (v) even though obscurity is non verbal, on the level of meaning and its content, we can describe it the same way as verbal semiotics, the difference between the two types of semiotics being one of degree and equilibrium.