Abstracts
Résumé
L’idée d’une « sémiotique du monde naturel », proposée par Greimas, va au-delà de la notion d’une intersubjectivité à partir de laquelle les représentations discursives sont analysées. Il s’agit de retrouver les conditions de la notion ancienne de « phusis » du monde (telle que dans la philosophie grecque), lesquelles sont indépendantes de la vision anthropomorphique des individus en interaction (ce point de vue est similaire à celui d’une pragmatique). Dans cet article, dont le titre signifie qu’il s’agit d’un travail en cours, ce sont ces conditions qui sont recherchées, à propos de la notion de « lumière naturelle » (cf. l’« idée » à travers l’écoulement du temps, du mouvement des astres). Selon ce point de vue, la sémiotique est le lieu des propriétés d’émergence d’une Nature, d’un ensemble d’effets plus ou moins hétérogènes. Elle renvoie ici aux significations premières d’une physique spéculative, à la notion d’une origine de la science naturelle.
Abstract
The idea of a “ semiotics of the natural world ”, initiated by Greimas in his 1967 paper, goes beyond the notion of an intersubjectivity from which discursive representations are analyzed. It deals with all the requirements of a “ phusis ” of the world, which are independent from the anthropomorphic views of the individuals in action (this point of view is similar to the one present in pragmatics). In this paper, which is a work in progress, I look into these requirements, which are related to the notion of the “ lumen naturale ” (cf. the “ idea ”, seen through the passing of time, through the movements of stars). From this point of view, semiotics is defined as a locus of emerging properties of Nature, of a set of facts more or less heterogeneous. Semiotics comes close to original meanings of speculative physics, and to the notion of the origin of natural science.