Abstracts
Résumé
La première partie de cet article, consacrée à des considérations générales sur l’icône et l’iconicité, pose le principe de la triadicité de la sémiose peircienne : le representamen purement iconique ne renvoie pas à un objet s’il n’est pas accompagné d’interprétants. Les interprétants dans le cas présent sont l’histoire et la culture de la Tunisie, exceptionnellement riches, dont nous donnons un bref aperçu afin de permettre au lecteur de nous suivre dans l’interprétation du timbre, qui évolue sensiblement d’une période à l’autre. La deuxième partie est consacrée à l’analyse chronologique du timbre tunisien, de la période coloniale à l’indépendance, période pendant laquelle ce seront les peintres de l’École de Tunis qui créeront ces images destinées à rappeler à tous, non seulement l’histoire et la culture du pays, mais aussi ses traditions picturales très vivaces et riches en symbolisme. C’est la période « postcoloniale » qui révèle une prise de conscience définitive de l’identité nationale.
Abstract
This article explores the way that Tunisian stamps over the last century reflect the problems of constructing national identity in a small country with a rich and heterogeneous cultural background. Taking the Peircian principle of the triadic structure of semiosis as a theoretical frame, the article focuses in particular on the role of historical, cultural and linguistic interpretants in the reading process of stamps. Exploring a corpus that straddles four distinct historical periods – French “ colonial ”, pre-independence, post-colonial and contemporary – the article shows in particular how the second and third period marks the golden age of the Tunisian stamps as painters from the École de Tunis created images reflecting the country’s pictorial as well as the cultural traditions. More recently, a certain normalization has set in as Tunisian stamps, in line with those of other modern countries, increasingly adopt international commemorative themes.