Abstracts
Résumé
La question de l’origine de la conscience se pose chez Proust depuis une expérience singulière de la mémoire. En analysant la poétique, l’imaginaire et l’enjeu symbolique de la nomination, l’auteur montre que l’origine n’est pas que vertige et oubli, mais expérience de la consistance et de quelque ponctuelle certitude. L’analyse permet d’expliciter aussi la logique du signifiant, c’est-à-dire ce qui, depuis l’origine de ces premières traces de désir, ne cesse de hanter la parole du sujet.
Abstract
This article investigates the origin of consciousness in Proust’s À la Recherche du temps perdu. An exercise in close reading, it will show the function of the name in the Narrator’s quest for knowledge, memory and identity. It will also reveal the importance of the signifier (and its logic) which is, at the origin, not only a letter, but the body of the subject. Reading Proust involves therefore the initial recognition of this body of desire.