Volume 103, Number 1, 2023
Table of contents (5 articles)
Article de synthèse / Review Article
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Review and new insights into wood anatomy that help understand and control oak wilt
Danny Rioux and Martine Blais
pp. 1–25
AbstractEN:
Oak wilt, which develops in the outer sapwood, is the most destructive disease of oaks in the United States. Species of red oaks are more susceptible to this disease than white oak species and are more likely to facilitate the spread of the pathogen Bretziella fagacearum. To prevent its establishment in new areas, phytosanitary certificates are mandatory for commercial trade, as is the inspection of logs to confirm identification. A literature survey and the results of our assays with seven oak species confirm that it is easy to identify wood of the red and white oak groups using anatomical features. Specifically, earlywood vessels are generally open in red oaks, while they appear occluded with tyloses in white oaks. Such plugs are the consequence of air embolism (cavitation) and not the cause of the wilting process. Although these wide vessels are efficient for water transport, they are vulnerable to cavitation that appears to favour the growth of the oak wilt pathogen. Compartmentalization of infected wood succeeds in restraining cavitation and pathogen spread, allowing some trees to recover from oak wilt.
FR:
Le flétrissement du chêne est la maladie qui affecte le plus les chênes aux États-Unis. Les espèces de chênes rouges sont plus sensibles que le groupe des chênes blancs à cette maladie, et ainsi plus susceptibles de répandre l’agent pathogène Bretziella fagacearum. Pour empêcher l’établissement de la maladie dans de nouveaux territoires, l’exigence de certificats phytosanitaires est nécessaire lors d’échanges commerciaux de même que durant l’inspection des billes pour confirmer l’identification du bois. Une revue de la documentation scientifique et nos essais avec sept espèces de chêne montrent qu’il est aisé de différencier le bois du groupe des chênes rouges de celui des blancs avec quelques critères anatomiques. Un de ces critères est l’apparente absence d’occlusion dans les vaisseaux du bois initial chez les chênes rouges alors qu’ils sont obstrués par des thylles chez les chênes blancs. Ces occlusions sont une conséquence de l’embolie par l’air (cavitation), et non la cause du flétrissement. Ces gros vaisseaux sont efficaces pour transporter la sève, mais vulnérables à la cavitation, cette dernière semblant stimuler la croissance de l’agent pathogène. Le compartimentage du bois infecté réussit à freiner la cavitation et la colonisation par l’agent pathogène, permettant à certains arbres de survivre à cette maladie.
Article scientifique / Scientific Article
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Tomato yellow leaf curl virus infection promotes the tolerance against drought stress in Solanum lycopersicum L.
Phuong T. Ho, Hee-Seong Byun, Thuy T. B. Vo, Aamir Lal, Young-Jae Jung, Eui-Joon Kil and Sukchan Lee
pp. 26–37
AbstractEN:
Plants develop defence mechanisms in response to abiotic and biotic stresses that can have both negative and positive effects. Tomatoes grown in the field are normally exposed to abiotic stresses such as high temperatures and water shortages, as well as biotic stresses such as tomato yellow leaf curl virus (TYLCV), which greatly reduces productivity in this crop. In this study, two TYLCV Korean isolates were used as molecular and physiological tools to identify interactions between TYLCV infection and drought tolerance in tomato. The tomatoes were inoculated by TYLCV-infectious clones and exposed to drought stress, which led to wilted leaves on plants in the mock group, while those on TYLCV-inoculated plants showed no significant drought symptoms. Moreover, the average relative water content (RWC) was higher in TYLCV-infected plants than in the mock group, and genes associated to drought tolerance were pre-activated in well-watered tomato plants. These results confirm that TYLCV infection enhance drought tolerance in tomato plants and pre-inoculation with symptomless TYLCV isolates can be applied to tomato plants before being cultivated in water-deficit regions.
FR:
Les plantes développent des mécanismes de défense en réponse à des stress abiotiques et biotiques qui peuvent avoir des effets négatifs et positifs. Les tomates cultivées en champ sont habituellement exposées à des stress abiotiques tels que des températures élevées et des pénuries d’eau, ainsi qu’à des stress biotiques tels que le virus des feuilles jaunes en cuillère de la tomate (TYLCV), ce qui réduit grandement la productivité de cette culture. Dans cette étude, deux isolats coréens du TYLCV ont été utilisés comme outils moléculaires et physiologiques pour identifier les interactions entre l’infection au TYLCV et la tolérance à la sécheresse chez la tomate. Les tomates ont été inoculées par des clones infectés au TYLCV et exposées à un stress de sécheresse qui a conduit à des feuilles flétries sur les plantes du groupe simulé, alors que celles des plantes inoculées au TYLCV n’ont présenté aucun symptôme significatif de sécheresse. De plus, la teneur relative moyenne en eau était plus élevée chez les plants infectés par le TYLCV que chez les plants simulés, et les gènes associés à la tolérance à la sécheresse étaient préactivés chez les plants de tomates bien arrosés. Ces résultats confirment que l’infection par le TYLCV augmente la tolérance à la sécheresse chez les plants de tomates et que la préinoculation avec des isolats de TYLCV sans symptômes peut être appliquée aux plants de tomates ayant été cultivés dans des régions déficitaires en eau.
Communication brève / Short Communication
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Utilisation de la crotalaire, Crotalaria juncea, comme engrais vert pour la gestion des nématodes phytoparasites de la carotte en sol organique
Nathalie Dauphinais, Carl Bélec and Benjamin Mimee
pp. 38–41
AbstractFR:
Les sols organiques sont une ressource importante pour les cultures maraîchères. Par contre, ces cultures sont très exigeantes en termes de contrôle phytosanitaire, de fertilisation et de travail du sol. Combinées à la problématique d’affaissement des sols organiques, les pratiques actuelles menacent la pérennité de cette ressource. Dans cette étude, nous testons le potentiel de la crotalaire (Crotalaria juncea) comme engrais vert afin de contrôler les nématodes phytoparasites et comme apport de carbone. L’enfouissement de la crotalaire a permis de réduire de dix fois les populations du nématode cécidogène du Nord (Meloidogyne hapla) et d’augmenter significativement les rendements de carottes l’année subséquente. Aucun effet significatif n’a cependant été observé sur le nématode des lésions, Pratylenchus penetrans.
EN:
Organic soils are an important resource for vegetable crops. However, these crops are very demanding in terms of pest control, fertilization and tillage. Combined with organic soil subsidence, current practices threaten the sustainability of this resource. In this study, we test the potential of Sunn hemp (Crotalaria juncea) as a green manure to control populations of plant-parasitic nematodes and as a carbon input to the soil. Incorporating Sunn hemp resulted in a ten-fold reduction in populations of the northern root-knot nematode (Meloidogyne hapla) and a significant increase in carrot yields the following year. However, no significant effect was observed on the root-lesion nematode, Pratylenchus penetrans.
Article scientifique / Scientific Article
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Assessing effects of a plant-derived pesticide on Tetranychus urticae, Botrytis cinerea and Bombus impatiens
Kayla Gaudet, Nicoletta Faraone and N. Kirk Hillier
pp. 42–51
AbstractEN:
Tetranychus urticae Koch (two-spotted spider mite) is an agricultural pest with a host range of over 1100 species of plants. Tetranychus urticae has rapidly developed resistance to a variety of synthetic chemical pesticides due to its high fecundity and short generation time. Plant essential oils have been recognized as a novel natural source of pest control that have a reduced impact to the environment and human health compared to synthetic pesticide application, and which may provide a viable alternative for managing T. urticae. The present study assessed the potential of a plant-derived product (product 102) as an acaricide, through topical and residual bioassays on a variety of plant species including common bean plant (Phaseolus vulgaris L.), lettuce (Lactuca sativa L.), tomato (Solanum lycopersicum L.), kale (Brassica oleracea L.), cucumber (Cucumis sativus L.), hops (Humulus lupulus L.) and hemp (Cannabis sativa L.). The results of our study indicate that C. sativa is not a suitable plant to host T. urticae. Product 102 was determined to be effective at preventing the growth of two known fungal species of economic concern (Cladosporium herbarum Persoon and Botrytis cinerea Persoon). By conducting acute contact toxicity tests, we also determined that product 102 is significantly less toxic to Bombus impatiens Cresson compared to the commonly used synthetic insecticide imidacloprid.
FR:
Tetranychus urticae Koch (tétranyque à deux points) est un ravageur agricole ayant plus de 1100 espèces de plantes hôtes. Tetranychus urticae a rapidement développé une résistance à une variété de pesticides chimiques synthétiques en raison de sa fécondité élevée et de son temps de génération court. Les huiles essentielles de plantes ont été reconnues comme une nouvelle source naturelle de lutte contre les ravageurs ayant un impact moindre sur l’environnement et la santé humaine par rapport à l’application de pesticides synthétiques, et qui peuvent constituer une alternative viable pour lutter contre T. urticae. La présente étude a évalué le potentiel d’un produit dérivé d’une plante (produit 102) en tant qu’acaricide, par le biais d’essais biologiques topiques et résiduels sur une variété d’espèces végétales, y compris le haricot commun (Phaseolus vulgaris L.), la laitue (Lactuca sativa L.), la tomate (Solanum lycopersicum L.), le chou (Brassica oleracea L.), le concombre (Cucumis sativus L.), le houblon (Humulus lupulus L.) et le chanvre (Cannabis sativa L.). Les résultats de notre étude indiquent que C. sativa n’est pas une plante appropriée pour T. urticae. Le produit 102 s’est avéré efficace pour empêcher la croissance de deux espèces fongiques connues et préoccupantes sur le plan économique (Cladosporium herbarum Persoon et Botrytis cinerea Persoon). En effectuant des tests de toxicité aiguë par contact, nous avons également déterminé que le produit 102 est significativement moins toxique pour Bombus impatiens Cresson que l’insecticide synthétique couramment utilisé, l’imidaclopride.
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Effects of controlled atmosphere temperature treatment (CATT) for Phytonemus pallidus management on plant survival, yield and growth of strawberry transplants
Virginie Bernier, Nicholas Lefebvre, Mohamed Khelifi, Justin Renkema and Valérie Fournier
pp. 52–61
AbstractEN:
Cyclamen mite (Phytonemus pallidus Banks) can be eliminated from strawberry (Fragaria × ananassa Duchesne) planting material when transplants are subjected to a controlled atmosphere temperature treatment (CATT) at 35 °C, 50% CO2 and 10% O2 under high relative humidity for 48 h. In our previous research, CATT reduced cyclamen mite numbers by 99.9%, but its effects on plant vigour were not assessed. The objective of this study was to assess the survival, yield and growth of different strawberry cultivars (‘Albion’, ‘Murano’, ‘Seascape’) and plant types (bareroot plants, trayplants) that received CATT before planting compared to untreated control plants. CATT slightly increased the risks of plant mortality, and plant losses were greater for trayplants than for bareroot plants. CATT resulted in increased runner production for ‘Albion’ transplants but caused no effects on other cultivars. Fruit yields were either unaffected or decreased by CATT, suggesting stimulation of vegetative rather than reproductive growth. Based on these results, disinfection of strawberry transplants using CATT would be more suitable for plants destined for propagation rather than for fruit production. Our research highlights the need to develop a universal and easily adoptable treatment effective against multiple pests and pathogens to produce clean strawberry transplants.
FR:
Le tarsonème du fraisier (Phytonemus pallidus Banks) peut être éliminé des transplants de fraisiers (Fragaria × ananassa Duchesne) soumis à un traitement de température en atmosphère contrôlée (CATT) à 35 °C, 50 % de CO2 et 10 % d’O2 sous une humidité relative élevée pendant 48 h. Dans notre recherche précédente, le traitement CATT a réduit le nombre de tarsonèmes du fraisier de 99,9 %, mais ses effets sur les plants n’ont pas été évalués. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’effet du traitement CATT sur la survie, le rendement et la croissance de différents cultivars (‘Albion’, ‘Murano’, ‘Seascape’) et types de plants (plants à racines nues, trayplants). La mortalité après la plantation était plus grande pour les plants traités. Le traitement CATT a entraîné une augmentation de la production de stolons pour les transplants du cultivar ‘Albion’, mais n’a eu aucun effet sur les autres cultivars. Les rendements en fruits n’ont pas été affectés ou ont été diminués par le traitement CATT, ce qui suggère qu’il pourrait stimuler la croissance végétative aux dépens de la croissance reproductive. La désinfection des transplants de fraisiers à l’aide du traitement CATT conviendrait donc mieux aux plantes destinées à la multiplication plutôt qu’à la production de fruits.