Au Québec, la pourriture à sclérotes est une maladie importante chez le soya et la résistance à cette maladie est évaluée dans les essais officiels du Réseau grandes cultures du Québec (RGCQ). La méthode d’évaluation utilisée dans ces essais reproduit l’infection naturelle en déposant dans le sol des sclérotes du Sclerotinia sclerotiorum produits en laboratoire. Une autre méthode d’inoculation simple et rapide utilisant du mycélium a été testée pour sa capacité à évaluer le degré de résistance du soya à la sclérotiniose. Cette technique, pour laquelle un morceau de coton saturé d’une suspension de mycélium est déposé sur un bouquet floral, a été testée sur les cultivars de l’essai Sclerotinia du RGCQ du campus de l’Université Laval, à Québec, en 2005, 2006 et 2007. Les résultats de ces inoculations ont été comparés à ceux obtenus avec la méthode du RGCQ. La technique avec mycélium a réussi à discriminer les cultivars reconnus résistants de ceux reconnus sensibles. Les résultats indiquent que la méthode avec mycélium peut être utilisée par les sélectionneurs pour identifier les lignées qui possèdent une résistance « physiologique » à la progression de la maladie dans la plante, un caractère qui est confondu avec l’esquive lorsque la méthode du RGCQ est utilisée. Actuellement, les cinq principales variétés de pomme de terre, soit Chieftain, Goldrush, Russet Burbank, Superior et Yukon Gold, comptent pour plus de 50 % de la semence cultivée au Canada et ne possèdent pas de résistance contre le nématode doré Globodera rostochiensis. La résistance permet de réduire de 90-95 % la population d’oeufs viables dans le sol. Depuis 2007, dans le cadre d’un projet financé par le Conseil pour le développement de l’agriculture du Québec (CDAQ), 230 clones et 125 variétés (provenant en partie du Centre de recherche Les Buissons) ont été évalués. Les résultats obtenus dans les deux premières années du projet de recherche ont permis l’identification de certaines variétés prometteuses sur les différents sites d’essai. Les variétés Reba et Sifra sont particulièrement intéressantes compte tenu de leurs rendements commercialisables sur l’ensemble des sites. Environ une dizaine de variétés ont montré, à chaque site, une meilleure productivité que les _variétés témoins, dont la ACMC Tenace, une longue russettée destinée au marché frais, et la NY129, pour le marché des variétés à peau rouge. Il existe également des variétés connues comme Andover et Atlantic qui sont résistantes au nématode doré et destinées au marché de la croustille. Le développement phénologique et la repousse des carottes (rosette basale) et des mauvaises herbes (tiges plus ou moins érigées avec entre-noeuds) sont des différences morphologiques importantes qui permettent d’envisager la fauche comme moyen de lutte contre les mauvaises herbes sans pour autant affecter le rendement des carottes. Des essais ont été réalisés en 2007 et 2008 en sol organique selon un dispositif BCA avec quatre répétitions. Des parcelles de 1,8 m de large et 5 m de long étaient semées de trois rangs espacés de 60 cm à un taux de 100 graines m‑1 linéaire avec le cultivar de carottes Appache. Les paramètres mesurés étaient la hauteur de coupe, la hauteur des plants avant et 9 j après la coupe, la densité et la biomasse des carottes 14 j après le dernier traitement, le rendement total et le rendement vendable. La comparaison entre une coupe seule et une coupe bonifiée par une autre technique (ex. : coupe + vinaigre ou linuron + coupe) démontre qu’il y a une progression vers des rendements plus élevés lorsque la compétition des adventices est réduite par une technique complémentaire, soit coupe seule < coupe + vinaigre appliqué 4 j après …
Société de protection des plantes du Québec. 101e Assemblée annuelle (2009)Québec Society for the Protection of Plants. 101st Annual Meeting (2009)[Record]
Drummondville (Québec), 22 et 23 octobre 2009
Drummondville (Québec), 22 and 23 October 2009