L’implantation d’engrais verts étant préconisée en agriculture biologique, il importe de comprendre ses impacts sur la saison subséquente. L’objectif de ce projet est de déterminer l’influence de l’azote apporté par des engrais verts de trèfle rouge (Trifolium pratense) et de sarrasin (Fagopyrum esculentum) sur l’émergence des mauvaises herbes dans la culture subséquente. Les engrais verts ont été établis en août 2004 et du maïs sucré (Zea mays) a été cultivé en 2005, en étant semé à trois dates différentes correspondant à trois traitements de faux-semis. Les nitrates disponibles et l’émergence hebdomadaire des mauvaises herbes n’ont pas été affectés par les traitements d’engrais verts pour l’ensemble de la saison, mais des différences ponctuelles ont été observées pour les nitrates disponibles. Le faux-semis le plus long a réduit l’émergence des mauvaises herbes et décalé le pic d’émergence, mais il a produit un rendement plus faible. Enfin, une analyse factorielle a établi une corrélation entre l’émergence de mauvaises herbes nitrophiles, la disponibilité des nitrates et la température minimale. Donc, même si tous les engrais verts implantés présentent les mêmes densités d’émergence pour l’ensemble des mauvaises herbes, il est pertinent de s’intéresser à la disponibilité de l’azote pour les espèces nitrophiles lors de l’élaboration d’une stratégie de désherbage pour la saison subséquente. À une époque où le marché des agents antagonistes tarde à s'imposer en raison de leur dépendance à l'égard d'une variété de paramètres biologiques et physico-chimiques, une plus grande attention est accordée aujourd'hui à des stratégies alternatives impliquant non plus des organismes vivants, mais bien des molécules stables d'origine biologique. La perspective que l’ail, bien connu dans le secteur médical pour ses propriétés antimicrobiennes, puisse représenter l’intrant principal d’un nouveau biofongicide nous a conduit à explorer cette piste et à découvrir son remarquable potentiel dans la lutte contre le blanc des plantes maraîchères (concombre, tomate) et ornementales (rose, pivoine). Si l’on considère que le blanc est non seulement la maladie la plus répandue en serre, mais aussi la maladie la plus difficile à éradiquer en raison d’une résistance accrue des parasites aux pesticides, on comprend alors tout l’impact socio-économique que pourrait générer la commercialisation d’un produit phytosanitaire efficace, biodégradable, non polluant et facile d’utilisation. Nos travaux ont conduit à la mise au point d’une formulation en poudre comprenant l’ail en tant que composante majeure et le chitosane (un polymère de glucosamine issu de la carapace des crustacés) en tant que complément indispensable à la préservation des principes actifs de l’ail. La gale argentée de la pomme de terre, causée par Helminthosporium solani, engendre des pertes économiques considérables. Le développement de souches de H. solani résistantes au thiabendazole, la demande accrue pour des pommes de terre lavées vendues en sacs transparents et les critères élevés des consommateurs pour la qualité esthétique expliquent l’importance qu’a prise cette maladie au cours des quinze dernières années. Une étude récente, révélant l’existence de sols suppressifs à la gale argentée, suggère que les propriétés chimiques du sol peuvent affecter le développement de cette dernière. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’effet de certains éléments minéraux sur la croissance mycélienne de H. solani. Pour ce faire, H. solani a été cultivé sur des géloses nutritives contenant du Fe (0-200 ppm), du Cu (0-10 ppm) et du Mo (0-2 ppm) sous différentes formes chimiques. Après une période d’incubation (23 °C) de 8 sem, la croissance radiale a été évaluée. Les résultats obtenus montrent que le Fe et le Cu ont affecté significativement la croissance de H. solani. Une concentration de 20 ppm et plus de Fe (FeSO4 et Fe-EDTA) ainsi …