Volume 72, Number 3, 1991
Table of contents (6 articles)
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Pourriture phytophthoréenne de la luzerne au Québec : distribution géographique des symptômes et étude des facteurs édaphiques pouvant favoriser leur expression
C. Richard and J.-G. Martin
pp. 87–95
AbstractFR:
Nous avons observé chez la luzerne (Medicago sativa) des symptômes attribuables à la pourriture phytophthoréenne (Phytophthora megasperma f. sp. medicaginis) dans les 12 régions agricoles du Québec, avec une présence plus marquée dans l'Outaouais, la Beauce, les Cantons de l'Est, la région de Québec et le Nord de Montréal. Les symptômes de pourriture étaient plus présents dans les dépressions des luzernières échantillonnées. Nous avons déterminé la texture et la capacité de rétention d'eau des sols échantillonnés, et trouvé aucune relation avec la pourriture phytophthoréenne. La culture de cultivars de luzerne résistants ou sensibles dans ces sols en serre ne montre pas de différence de maladie. Seulement quatre isolats du Phytophthora megasperma f. sp. medicaginis et un du Phytophthora cryptogea ont été obtenus. Lors d'un essai en serre, le trèfle rouge (Trifolium pratense) ne fut pas sensible à l'attaque par le P. megasperma f. sp. medicaginis. Le peu de succès à isoler et démontrer la présence du P. megasperma f. sp. medicaginis dans les sols où l'on observe pourtant des symptômes semblables à ceux de la pourriture phytophthoréenne porte à penser qu'en plus du Phytophthora, d'autres causes comme l'anoxie ou l’Aphanomyces euteiches pourraient en être responsables.
EN:
Symptoms attributed to Phytophthora root rot (Phytophthora megasperma f. sp. medicaginis) were observed on alfalfa (Medicago sativa) in the 12 agronomic regions of the province of Quebec; they were more severe in the regions of Outaouais, Beauce, the Eastern Townships, Quebec City and the North of Montreal. A greater incidence of the disease was observed in low lying areas. No relationship was found between root rot and water content at field capacity or soil texture. The presence of P. megasperma f. sp. medicaginis was not confirmed by the reaction of susceptible and resistant cultivars ofalfalfa in greenhouse assays. Only four isolates of Phytophthora megasperma f. sp. medicaginis and one of Phytophthora cryptogea were obtained. Red clover (Trifolium pratense) was not affected by P. megasperma f. sp. medicaginis in a greenhouse trial. The difficulty to detect and isolate Phytophthora in soil samples led to the conclusion that other factors such as anoxia or Aphanomyces euteiches might also be involved.
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Effect of media and temperature on sporulation of Septoria apiicola, and of inoculum density on septoria blight severity in celery
I.W. Mudita and A.C. Kushalappa
pp. 97–103
AbstractEN:
The number of conidia produced by Septoria apiicola was quantified on seven media incubated at 20°C. Conidia were produced abundantly on celery agar (CA) and celery potato dextrose agar (CPDA) after 12 days of incubation. In general, media containing celery decoction, including cleared V8 juice agar (CVA), produced more conidia than those without celery decoction. The number of conidia and the colony area produced per plate on CA increased with increase in temperature up to an optimum temperature and then decreased markedly. A second-order linear regression equation explained 99% of the variation in the number of conidia produced on CA plates incubated at temperatures ranging from 15 to 30°C, with the predicted optimum temperature of 22.4°C. Ninety eight percent of the variations in the colony area were explained by a linearized BETE-equation with the predicted optimal temperature of 22.7°C. Blight severity in celery (Apium graveolens var. dulce ) increased with increase in inoculum density. For inoculum density ranging from 5-140 conidia/cm2 of leaf surface, 92% of the variations in the number of lesions per leaf, pooled from two experiments, were explained by a second-order linear regression equation. The model was less reliable for inoculum densities less than 17 conidia/cm2 of leaf surface.
FR:
Nous avons étudié la production de conidies du Septoria apiicola sur sept milieux géloses à 20°C. Après 12 jours d'incubation, la production de conidies fut abondante sur les géloses d'infusion de feuilles de céleri seules (CA) ou additionnées de pomme de terre dextrosee (CPDA). En général, les géloses contenant des extraits de la plante hôte, incluant le jus V-8 (CVA), ont produit davantage de conidies que les autres géloses. Le nombre de conidies par boîte et la surface des colonies ont augmenté au fur et à mesure que la température augmentait jusqu'à un maximum puis a diminué rapidement. Un polynôme du deuxième degré a expliqué 99% de la variation du nombre de conidies par boîte. La température optimale prédite par le modèle fut de 22,4°C. Un modèle BETE linéarisé a expliqué 98% de la variation de la surface des colonies. La température optimale prédite par le modèle fut de 22,7°C. La gravité de l'infection sur des feuilles de céleri (Apium graveolens var. dulce ) a augmenté au fur et à mesure que la concentration de l'inoculum augmentait. Un polynôme du deuxième degré a expliqué 92% de la variation du nombre de lésions par feuilles pour des concentrations de 5-140 conidies/cm2 de feuille. Néanmoins, les prévisions du modèle furent moins fiables pour des concentrations inférieures à 17 conidies/cm2 de feuille.
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Interactions between Pythium tracheiphilum, Meloidogyne hapla and Pratylenchus penetrans on lettuce
J.A. Gracia, R.D. Reeleder and G. Bélair
pp. 105–114
AbstractEN:
The growth of lettuce plants (Lactuca sativa) was reduced by Pythium tracheiphilum, Meloidogyne hapla and Pratylenchus penetrans under growth chamber conditions. A marked additive decrease in lettuce growth was observed when P. tracheiphilum and M. hapla were added to the soil simultaneously. Interactions between P. penetrans and P. tracheiphilum, however, were additive at low populations of F. tracheiphilum, but appeared to be negative at high populations of the fungus. The fungus had a negative effect on the populations of both species of nematode in roots.
FR:
La croissance des plants de laitue (Lactuca sativa) en cabinet de croissance a été diminuée par la présence des Pythium tracheiphilum, Meloidogyne hapla et Pratylenchus penetrans. Une diminution additive marquée de la croissance de la laitue a été observée lorsque les P. tracheiphilum et M. hapla ont été ajoutés au sol simultanément. Une diminution additive a été observée lorsque le P. penetrans et une faible population du F. tracheiphilum ont été combinés. Par contre, lorsqu'une forte population du P. tracheiphilum était présente, les dommages observés n'ont pas augmenté significativement et une interaction négative a été observée. Le champignon a eu un effet négatif sur la population des deux espèces de nematode dans la racine.
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Variability of quackgrass (Agripyron repens) biotypes in Québec
F.J. Tardif and G.D. Leroux
pp. 115–121
AbstractEN:
Field experiments were conducted in 1985 and 1986 at Sainte-Foy, Quebec, Canada, to characterize the growth variability of 10 quackgrass (Agropyron repens) biotypes collected in Quebec. The growth variables and the pattern of biomass allocation differed significantly among biotypes. Three-fold difference existed among biotypes for the number of tillers and spikes. The number of daughter-shoots varied from 6 to 51. More than 1900 rhizome buds were formed by the most productive biotypes and fewer than 500 by the least productive ones. Biomass varied from 73 to 241 g dry weight between the least and the most productive biotype. The percentage of total biomass allocated to the mother-shoot and the daughter-shoots varied more between years and among biotypes than the percentage allocated to the rhizomes. Reproduction in quackgrass is predominantly vegetative and sexual reproduction is more variable among biotypes and years.
FR:
Une expérience a été menée au champ en 1985 et 1986 à Sainte-Foy (Québec), Canada, dans le but de caractériser la variabilité de la croissance de 10 biotypes de chiendent (Agropyron repens) originaires du Québec. Les variables de la croissance ainsi que le patron d'allocation de la biomasse ont varié significativement entre les biotypes. Les biotypes les plus productifs ont produit au moins trois fois plus de tiges et d'épis que les biotypes les moins productifs. Le nombre de plants-filles a varié entre 6 et 51. Les biotypes les plus productifs ont produit plus de 1900 bourgeons rhizomateux alors que les moins productifs en ont produit moins de 500. La biomasse sèche totale a varié entre 73 et 241 g entre les biotypes le moins et le plus productif. Le pourcentage de la biomasse alloué aux parties aériennes a plus varié selon les années et les biotypes que le pourcentage alloué aux rhizomes. La reproduction végétative est plus variable que la reproduction sexuée chez le chiendent.