Abstracts
Résumé
Dans leurs différents efforts pour se défaire de toute forme d’absolutisation du sujet, plusieurs philosophes ont cherché à développer une intelligence relationnelle du soi. Pour ce faire, ils ont largement puisé dans la tradition judéo-chrétienne qui avait déjà ouvert la voie dans cette direction. Cet article montre, plus précisément, que cette intelligence relationnelle du soi se développe chez Kierkegaard, Buber, Levinas et Marion à travers une reprise philosophique du modèle de l’homme devant Dieu. Mais le problème est qu’une telle approche peine à reconnaître une véritable consistance au soi. Pour éviter cet écueil, l’auteur mobilise la pensée de Paul Ricoeur afin de défendre la thèse selon laquelle les relations, les appartenances et les capacités constitueraient les trois déterminations fondamentales du soi.
Abstract
In their different efforts to get beyond any absolutization of the subject, many philosophers have tried to develop a relational understanding of the self. To do so, they have drawn heavily on the Judeo-Christian tradition, who had already paved the way in this direction. This paper shows, more precisely, that Kierkegaard, Buber, Levinas and Marion develop such relational understanding of the self through a philosophical recovery of the model of human being before God. But the problem is that such approach hardly recognizes a real consistency to the self. To avoid this problem, the author mobilizes the thought of Paul Ricoeur in order to defend the thesis that relations, belongings and capacities constitute the three fundamental characteristics of the self.