Abstracts
Résumé
La loi, dans la pensée politique de Rousseau, engage nécessairement une détermination du citoyen et de la démocratie. Cette caractéristique ne repose pas seulement sur l'affirmation de la souveraineté du peuple, mais bien plutôt sur une double définition paradoxale de la citoyenneté. En effet, Rousseau fonde la loi sur la nécessité de citoyens silencieux. Sous cet aspect, l'État rousseauiste se présente sous le trait d'une communauté de promeneurs solitaires, où la vie et l'opinion publiques semblent être absentes. Mais Rousseau dégage, notamment dans les Lettres écrites de la montagne , une autre caractéristique du citoyen fondée sur la nécessité d'une communication des citoyens, devant former, comme l'affirme Rousseau « la voix du public ». A partir de cette détermination d'un citoyen à la fois silencieux et loquace, notre problème est : pourquoi Rousseau sollicite-t-il ces deux déterminations de la citoyenneté pour caractériser la loi ?
Abstract
The law, in Rousseau's political thought necessarily involves a definition of the citizen and of democracy. This isn't only founded on the assertion of the sovereignty of the people, but also on the double paradoxical definition of citizenship. Indeed, Rousseau founds the law on the necessity of silent citizens. In this regard, Rousseau's State takes the shape of a community of solitary walkers who seem to be devoid of any public life and opinion. But Rousseau draws, notably in the Lettres écrites de la montagne another characteristic of the citizen, founded on the necessity for citizen to communicate. And this communication is for Rousseau “the voice of the public”. From this definition of the citizen as both silent and loquacious, our problem is now why Rousseau solicits these two determinations of citizenship to found the law?
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