Abstracts
RÉSUMÉ
Cet article examine la relation entre deux thèses de Hegel : une thèse pragmatiste et une thèse idéaliste. La thèse pragmatiste est que l'usage des concepts en détermine le contenu, ou autrement dit, que les concepts n'ont pas d'autre contenu que celui qui leur est conféré par l'usage. La thèse idéaliste est que la structure et l'unité du concept sont identiques à la structure et à l'unité du Soi. La thèse principale de cet article est que la thèse idéaliste est pour Hegel une manière de rendre la thèse pragmatiste acceptable, dans le contexte de son usage du modèle de la reconnaissance réciproque pour articuler une conception de l'autonomie qu'on peut faire remonter à Rousseau et Kant. Des moments réciproques d'indépendance et de dépendance (d'autorité et de responsabilité) sont reliés selon le modèle sous-jacent de la synthèse de la substance sociale et des Sois conscients-de-soi par la reconnaissance mutuelle, et interagissent dans trois dimensions : sociale, inférentielle et historique.
ABSTRACT
The paper discusses the relationship between one pragmatist thesis and one idealist thesis in Hegel's thought. The pragmatist thesis is that the use of concepts determines their content, that is, that concepts can have no content apart from that conferred on them by their use. The idealist thesis is that the structure and unity of the concept is the same as the structure and unity of the self. The main claim of the paper is that the idealist thesis is Hegel's way of making the pragmatist thesis workable, in the context of his use of the model of reciprocal recognition to articulate a conception of autonomy that is recognizably a descendent of Rousseau's and Kant's. Reciprocal moments of independence and dependence (authority and responsibility), related as in the underlying model of the synthesis of social substance and self-conscious selves by mutual recognition, interact along three dimensions: social, inferential, and historical.
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