Abstracts
RÉSUMÉ
Le but de cet article est de confronter trois acceptions du terme Gestalt , concept et entité qui a joué en Europe un rôle considérable dans l’émergence de la phénoménologie et de la psychologie descriptive entre 1890 et 1930, avant que les représentants de l’école berlinoise n’émigrent aux États-Unis. On confronte ici le sens donné à l’appréhension de la Gestalt , d’abord chez E. Mach, puis chez le fondateur de ce courant de pensée, C. von Ehrenfels, et enfin chez Meinong, dont Ehrenfels a été l’élève. Le problème central de la relation de complexité et de son « fondement » ontologique dans le domaine particulier de l’ écoute musicale est abordé par ces trois auteurs. On explique pourquoi leurs divergences ont ensuite conduit à remplacer, par une conception psycho-génétique (celle de Koffka et de Köhler), ce qui se présentait à l’origine comme une espèce nouvelle de relation que la « forme » entretient à l’égard de ses éléments constitutifs, sans jamais dépendre d’eux par une explication causale.
ABSTRACT
The aim of this article is to contrast three readings of the term Gestalt , a concept and an entity which has had a considerable role in the emergence of phenomenology and descriptive psychology, between 1890 and 1930, before the members of the Berlin school go to the U.S.A. We contrast the sense given to the apprehension of the Gestalt by Ernst Mach with the one it takes in the works of C. von Ehrenfels, the founder of this school of thought, and then with its sense in the works of Ehrenfels' master, Meinong. The central problem of the complexity relation and of its ontological “foundation” is discussed by these three thinkers, with respect to the special case of musical listening . We explain why their diverging views led to replace what at the beginning was a new kind of relation which the “form” could entertain with its constitutive elements without causally depending on them, by a psycho-genetic conception (that of Koffka and Kölher).
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