Abstracts
Résumé
Revenant sur le chantier féministe du Théâtre Espace Go qui s’est tenu en avril 2019, l’autrice réfléchit au travail artistique des femmes dans le milieu théâtral, en prenant comme point focal les notions d’événement et de quotidienneté telles que théorisées par les philosophes Françoise Collin et Hannah Arendt. Elle soutient que la semaine de conférences et de midi-causeries aurait peut-être dû s’inspirer davantage des situations d’inégalité et d’oppression vécues par les femmes du milieu théâtral, ce quotidien où il se vit des choses, plutôt que de les effacer derrière l’événement, c’est-à-dire la monstration de ce qui est déjà là, acquis. En conclusion, l’autrice soutient que le chantier féministe du Théâtre Espace Go doit être le point de départ vers une discussion plus large sur de nouvelles façons de travailler ou, à tout le moins, de nouvelles façons de reconnaître le travail que représente la création artistique des femmes.
Mots-clés :
- chantier féministe,
- Espace Go,
- théâtre québécois,
- Françoise Collin,
- philosophie féministe
Abstract
Reflecting onto Théâtre Espace Go’s “Chantier féministe”, which took place in April 2019, the author examines women’s artistic work in the theater field, considering the notions of event and everyday life, as theorized by the philosophers Françoise Collin and Hannah Arendt, as a focal point. She contends that the week-long occurrence of lectures and lunch talks may have been more inspired by situations of inequality and oppression experienced by women of the field, this daily life where things are experienced, rather than erasing them behind the event, that is to say the showing of what is already there, acquired. In conclusion, the author argues that the Espace Go’s “Chantier féministe” must be the starting point for a broader discussion of new ways of working or at least new ways to recognize the work and artistic creation of women.
Appendices
Bibliographie
- COLLIN, Françoise (2014), Anthologie québécoise 1977-2000, Montréal, Éditions du remue-ménage.
- COMBAHEE RIVER COLLECTIVE (1983), « A Black Feminist Statement », dans Cherríe Moraga et Gloria Anzaldúa (dir.), This Bridge Called My Back: Writings by Radical Women of Color, New York, Kitchen Table: Women of Color Press, p. 210-218.
- FALQUET, Jules (2006), « Déclaration du Combahee River Collective », Les cahiers du CEDREF, no 14, journals.openedition.org/cedref/415
- GARNEAU, Marie-Claude (2019), « Apprendre à être désagréable », Liberté, no 325, p. 79-81.
- HAICAULT, Monique (2000 [1984]), L’expérience sociale du quotidien : corps, espace, temps, Ottawa, Presses de l’Université d’Ottawa.