Abstracts
Résumé
Contrairement à ce qui s’est passé dans la plupart des régions francophones de l’Amérique du Nord et jusqu’à assez récemment, l’Église catholique en Louisiane n’a pas soutenu la langue française ni les écoles, malgré la présence de nombreux prêtres, frères et soeurs de la France, du Québec et de la Belgique. De plus, parmi les chercheurs qui y ont recueilli des contes, des chansons et des traditions populaires, on ne compte aucun religieux. Au contraire, dès la fin de la guerre de Sécession, l’Église catholique a commencé à se transformer et se traduire en anglais, anticipant la langue du nouveau pays, et recrutant des prêtres anglophones, surtout des Irlandais. Certains prêcheurs baptistes, surtout Elie Werner, ont noté cette lacune et ils ont commencé à attirer des Cadiens avec des programmes de radio et des services en français. Les folkloristes qui ont réalisé les collections ethnologiques qui se trouvent dans les archives de nos jours furent plutôt des militants francophiles comme Alan Lomax, Harry Oster, Ralph Rinzler et Élizabeth Brandon de l’extérieur, et Alcée Fortier, Corinne Saucier, Calvin Claudel, Catherine Blanchet et Irene Whitfield de l’intérieur. L’effort pour préserver le français en Louisiane est surtout venu du domaine public (écoles, législature, manifestations culturelles, etc.) sans l’aide de l’Église catholique.