Abstracts
Résumé
Dès le début des recherches ethnographiques au Canada français, les folkloristes ont souventes fois entrepris la transcription des documents oraux qu’ils avaient récoltés au cours de leurs enquêtes pour les étudier ou les diffuser. Avant eux, des écrivains-conteurs avaient aussi cherché à reproduire les particularités du code oral dans leurs créations littéraires. Les outils dont on disposait alors pour les recueillir limitaient grandement leurs possibilités, quand ils n’imposaient pas tout simplement la marche à suivre. Le perfectionnement de la technologie a apporté, en même temps qu’une plus haute précision, une source de confusion qui a persisté durant tout le xxe siècle et qui a mené à des transcriptions de tous ordres. L’histoire de ce passage de l’oral à l’écrit, considérée à partir des traitements types qui ont marqué son évolution, aidera à démêler l’enchevêtrement des divers enjeux qui s’y sont greffés en cours de route et qui ont embrouillé le travail des folkloristes et des ethnologues. Cette mise en perspective justifiera le protocole de transcription, présenté ici dans une version révisée par un collectif d’ethnologues spécialisés en littérature orale, au moment où le brouillard s’est à peu près dissipé.