Abstracts
Résumé
Pour divers travaux pédagogiques, j’ai recueilli des récits populaires auprès de conteurs de Pubnico-Ouest. Parmi les particularités locales, plusieurs témoins combinent l’anglais et le français naturellement, ce qui reflète le bilinguisme fonctionnel de la population. Je me suis donc efforcée de transcrire mot à mot les narrations des informateurs, en respectant et en restant fidèle à la langue des conteurs, car il fallait préserver à l’écrit la spécificité orale de la région sans perturber la compréhension. Toutefois, cette méthode, qui régularise la graphie tout en conservant le mot-à-mot de la transcription, rend laborieuse la lecture pour ceux que rebute cette combinaison inhabituelle de l’anglais et du français. Faut-il corriger, récrire ou traduire les récits oraux de mon corpus pour les rendre accessibles au grand public? Comment alors rester fidèle aux récits des conteurs et à la langue macaronique qui représente leur réalité?