Abstracts
Résumé
Depuis le milieu du xixe siècle en France et au tournant du xxe siècle en Amérique française, les chercheurs sont confrontés à l’épineux problème de l’édition des récits de tradition orale. Cet atelier, qui coïncide avec une dynamique très actuelle de retour au conte, a pris la forme d’un séminaire « sur mesure » où des spécialistes de ces questions – collecteurs, transcripteurs, éditeurs et analystes qui évoluent dans les contextes pluriels de la francophonie internationale — ont livré leurs points de vue sur la méthode de transcription et la composition du recueil de contes d’après leur expérience particulière des difficultés rencontrées et des meilleures solutions trouvées. Ces journées d’étude, qui sont au coeur des activités de la Chaire de recherche en oralité des francophonies minoritaires d’Amérique (Cofram) et qui préparent le grand projet d’établissement d’un corpus de littérature orale (Éclore), devaient servir à mettre au point un modèle d’édition approprié aux sources orales, souple et intelligible au plus grand nombre, en vue de favoriser vraiment leur utilisation et, peut-être, la relance des études en littérature orale.
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Appendices
Remerciements
Il nous reste à exprimer notre gratitude envers notre collègue Jean-Louis Robichaud, membre actif du Groupe de recherche en études acadiennes (Gréa), qui a bien voulu animer, dans une atmosphère d’application et de détente, la réflexion des intervenants durant ces deux jours et favoriser ainsi les discussions qui ont mené à la publication de ces actes.
Note biographique
Jean-Pierre Pichette
Ethnologue et professeur titulaire à l’Université Sainte-Anne, Jean-Pierre Pichette est chargé des cours d’ethnologie au département des Sciences humaines. Il a enseigné la littérature orale au département de Folklore et ethnologie de l’Université de Sudbury (Ontario, 1981–2004) et, depuis septembre 2004, il occupe une chaire de recherche du Canada pour l’étude de l’oralité et des traditions populaires des francophonies minoritaires (Cofram) dans cette université de la Pointe-de-l’Église (Nouvelle-Écosse) où il dirige également le Centre acadien. Au sein du Laboratoire de littérature orale, il travaille à son projet d’établissement d’un corpus de littérature orale (Éclore). Il est membre du Groupe de recherche en études acadiennes (Gréa) de l’Université Sainte-Anne et de la Société Charlevoix, qui est vouée à l’étude de l’Ontario français.
Notes
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[1]
Alcée Fortier, Louisiana Folk-Tales in French Dialect and English Translation, Boston & New-York, Houghton, Mifflin & Co., « Memoirs of the American Folklore Society », vol. 2, 1895, xi, 122 pages.
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[2]
Marius Barbeau (dir.), « Contes populaires canadiens », Journal of American Folk-Lore, 1916–1950 : voir plus loin la description complète de cette série.
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[3]
Germain Lemieux (dir.) Les vieux m’ont conté, Publications du Centre franco-ontarien de folklore sous la direction de Germain Lemieux, Sudbury; Montréal, Éditions Bellarmin; Paris, Maisonneuve et Larose, 1973–1993, 33 tomes.
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[4]
Jean-Pierre Pichette (dir.), « Mémoires d’homme », Montréal, Les Quinze : C. Laforte, Menteries drôles et merveilleuses, 1978 (1980); J.-C. Dupont, Contes de bûcherons, 1980; C. Legaré, La bête à sept têtes, 1980; G. Aucoin, L’Oiseau de la vérité, 1980; B. Bergeron, Les Barbes-bleues, 1980; C. Legaré, Pierre la fève, 1982; P. Desjardins et G. Lamontagne, Le Corbeau du Mont-de-la-Jeunesse, 1984; et C. Legaré, Beau Sauvage, Sillery, Presses de l’Université du Québec, 1990.
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[5]
René Dionne (dir.), Quatre siècles d’identité canadienne – Actes d’un colloque tenu au Centre de recherche en civilisation canadienne-française de l’Université d’Ottawa, le 23 octobre 1981, Montréal, Éditions Bellarmin, 1983, 176 pages. Voici, d’est en ouest, les centres présentés dans cet ouvrage : 1 - Centre d’études franco-terreneuviennes (Memorial University); 2 - Société Saint-Thomas-d’Aquin (Île-du-Prince-Édouard); 3 - Centre acadien (Université Sainte-Anne, Nouvelle-Écosse); 4 - Centre d’études acadiennes (Université de Moncton); 5 - Célat et Archives de folklore et d’ethnologie (Université Laval); 6 - Centre de recherche en civilisation canadienne-française (Université d’Ottawa); 7 - Centre franco-ontarien de folklore (Sudbury); 8 - Département de folklore et ethnologie (Université de Sudbury); 9 - Institut franco-ontarien (Université Laurentienne, Sudbury); 10 - Centre d’études franco-canadiennes de l’Ouest (Saint-Boniface); 11 - Programme d’études canadiennes (Université de la Saskatchewan, Saskatoon); 12 - Institut français (Université de Régina); 13 - Salon d’histoire de la francophonie albertaine (Edmonton).
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[6]
La Chaire de recherche du Canada en oralité des francophonies minoritaires d’Amérique (Cofram) à l’Université Sainte-Anne, la Chaire de recherche McCain en ethnologie acadienne (Cremea) à l’Université de Moncton et la Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique (CRPE) à l’Université Laval.
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[7]
1 - Conseil québécois du patrimoine vivant (Québec); 2 - Centre Mnémo (Drummondville); 3 - Centre d’études sur la francophonie du Détroit (Windsor); 4 - Société historique de Saint-Boniface (Manitoba); 5 - Centre canadien de recherche sur les francophonies minoritaires (Régina); 6 - Institut pour le patrimoine de la francophonie de l’Ouest canadien, Faculté Saint-Jean (Alberta); 7 - Archives acadiennes (Université du Maine à Fort-Kent); 8 - Institut français (Assumption College, Worcester, Massachusetts); 9 - Centre de folklore acadien et créole et Centre d’études louisianaises (Université de Louisiane à Lafayette).
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[8]
On sait que le conte fait partie de tous les programmes d’enseignement depuis le préscolaire jusqu’au secondaire, au Canada comme en France. Voir, pour la France, Henri Touati, « La place du conte en milieu scolaire », dans Lire écrire à l’école, Grenoble, Crdp de l’Académie de Grenoble, n˚ 22, printemps 2004, p. 15–16.
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[9]
Henri Touati, L’art du récit en France, Ministère de la culture, Direction de la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles, avril 2000, 139 pages.
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[10]
Jean-Pierre Pichette, « Notre transcription », dans Menteries drôles et merveilleuses – Contes traditionnels du Saguenay recueillis et présentés par Conrad Laforte, Montréal, Les Quinze, « Mémoires d’homme », 1978, p. 11–21.
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[11]
« Documentation destinée aux intervenants », Pointe-de-l’Église, Université Sainte-Anne, Laboratoire de littérature orale, Centre acadien, 25 septembre 2008, 129 f. En voici le sommaire : • Germain Lemieux, « Introduction », dans Les vieux m’ont conté, tome 1 : « Contes franco-ontariens », Montréal, Bellarmin; Paris, Maisonneuve et Larose, 1977 [1973], p. 15–20. • Jean-Pierre Pichette, « Notre transcription », op.cit., 1980 [1978], p. 11–21; troisième édition, [Québec], Éditions Va bene, 2001, p. 13–24. [Document extrait de notes de cours et suivi des règles adaptées aux chansons, d’exemples d’autres méthodes et de la réception critique, 22 f.]. • Vivian Labrie, « Une procédure générale de transcription d’archives », [extraits du chapitre 3] dans Précis de transcription de documents d’archives orales, [Québec], Institut québécois de recherche sur la culture, « Instruments de travail » n˚ 4, 1982, p. 104–106, 116–127. • Gerald Thomas, « Note sur la transcription des textes », [chapitre 8] dans Les deux traditions – Le conte populaire chez les Franco-Terreneuviens, Montréal, Bellarmin, 1983, p. 186–193. • Barry-Jean Ancelet, « La politique socio-culturelle de la transcription : la question du français louisianais », dans Présence francophone, n˚ 43, 1993, p. 47–61 (+ 1 page) • Ronald Labelle, « Normes de transcription », [à l’usage de ses étudiants], Université de Moncton, [s. d.], 2 f. • Jacques Coget, « Transcrire l’oralité : de la fidélité au non-sens », dans De l’écriture d’une tradition orale à la pratique orale d’une écriture – Actes du colloque de Clamecy (58), 26–27 octobre 2000, Parthenay, Modal Éditions-Diffusion Famdt, « Modal-poche », [2001], p. 51–62. • Michel Valière, « Contes à choix multiples : problèmes d’édition », dans De l’écriture d’une tradition orale à la pratique orale d’une écriture, op. cit., [2001], p. 197–214. • Caterina Falbo, « La transcription : une tâche paradoxale », The Interpreters’ Newsletter, EUT - Edizioni Università di Trieste, n˚ 13, octobre 2005, p. 25–38. • Marcel Bénéteau, « La langue des contes », dans Contes du Détroit, recueillis par Joseph-Médard Carrière, Sudbury, Prise de parole, « Agora », 2005, p. 28–38.
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[12]
Barry-Jean Ancelet et Nicole Belmont, empêchés de participer à la rencontre, ont collaboré aux discussions préliminaires et au suivi du projet. Ils ont tenu à nous livrer leur réflexion que nous publions dans ce compte rendu.