Abstracts
Résumé
Très rapidement oubliés par les administrateurs de la colonie dans les savanes de l’ouest, au milieu de leurs troupeaux de bovins et de leurs parcs à tortue, les quelque 40 familles acadiennes, venues de l’Isle-Madame, de Saint-Pierre-du-Nord, de Rivière-du-Moulin-à-Scie, installées en Guyane dans les quartiers de Kourou, de Sinnamary et d’Iracoubo, à la suite du désastre de l’expédition de Kourou de 1764, ont été tenues à l’écart des projets de développement économique de la Guyane qui allaient concerner les Terres-Basses de l’Est, les grands domaines des quartiers les plus proches de Cayenne. Ce désintérêt, devenu pratiquement total à la suite du décès du gouverneur Jacau de Fiedmond en décembre 1781, aura probablement servi leur projet d’installation, sur des bases de rapprochement familial, de mariage des enfants et de remariage rapide des veufs et des veuves, jusqu’aux époques plus troublées de la Révolution française (1789), de la première abolition de l’esclavage (1794), des déportations de révolutionnaires (1794–1798) et de l’occupation portugaise de la Guyane (1809–1817). Une lecture ethnologique des caractéristiques de cette « société d’habitation », fondée sur des éléments d’ethnohistoire et sur des données généalogiques, vient confirmer la capacité des marges à structurer des relations autonomes et originales avec les centres de pouvoir, politiques ou économiques. On peut même se risquer à entrevoir l’influence de pratiques — dont on pourrait abusivement dire qu’elles sont déjà devenues « traditionnelles » en Acadie — dans l’organisation de la pêche à la tortue, de la pêche et de la navigation côtière, dans l’organisation spatiale des habitations le long du littoral, etc. Mais une société parallèle, en marge, se met nécessairement en marge d’un système existant ou en voie de constitution — ici une « société d’habitation » — sur la base d’une appropriation séparée de l’espace, de l’histoire immédiate, de la quotidienneté, que nous avons appelé ailleurs localisme, qui constitue dès lors sa force en cas de besoin de résistance à des pressions extérieures.
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Appendices
Note biographique
Bernard Cherubini, de l’Université Victor-Segalen (Bordeaux 2), mène des recherches ethnologiques et anthropologiques sur les sociétés créoles de la Guyane française, de la Martinique et de l’île de La Réunion depuis 1978 : en anthropologie urbaine, sur les relations interethniques, sur l’immigration, la construction symbolique des identités, la mise en scène des identités dans les espaces muséographiques. À partir de 1987, il effectue des recherches sur le localisme au Québec, d’où est issu l’ouvrage Localisme, fêtes et identités (1994). Depuis 1989, il s’intéresse aux Acadiens arrivés en Guyane en 1764–1765. La réunion de ces trois centres d’intérêt aura permis l’amorce de nouvelles recherches sur les espaces touristiques et muséographiques au Nouveau-Brunswick, en Gaspésie et à l’Île-du-Prince-Édouard, et le développement de recherches comparatives sur les communautés rurales de l’Amérique française et de l’océan Indien.
Notes
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[1]
De nombreuses cartes représentant les « grandes migrations acadiennes aux xviie et xviiie siècles » ont été reproduites en indiquant l’existence d’un flux de 76 Acadiens allant de la France à Cayenne et d’un flux de 62 Acadiens de Halifax à Cayenne en 1763. Ces cartes sont très probablement inspirées de celles de Robert LeBlanc (« The Acadian Migrations », Cahiers de géographie du Québec, vol. 11, n˚ 24, 1967, p. 531) ou reprennent les mêmes sources.
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[2]
Ces Acadiens, qui avaient jeté leur dévolu sur les quartiers de Kourou et de Sinnamary, ne furent cependant pas épargnés. D’après les registres de l’état civil (« registre des morts ») que nous avons pu consulter pour Sinnamary, environ 80 Acadiens sont décédés en un an, soit entre décembre 1764 et décembre 1765, ainsi qu’une vingtaine en 1766 et 1767. En 1762, la Guyane comptait moins de 7000 habitants : 750 blancs, 100 « libres », 5000 esclaves noirs et 700 Amérindiens vivant sur le littoral. En 1772, on recensait : 1000 blancs, 300 libres et 8500 esclaves noirs. Voir dans Bernard Cherubini, « Les Acadiens en Guyane française (1762–1772) : des colons exemplaires pour une colonisation en dilettante », Bulletin du centre d’histoire des espaces atlantiques, n˚ 5, 1990, p. 157–196.
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[3]
Nous reprenons ici rapidement des extraits des conclusions et des illustrations proposées dans les publications suivantes : Bernard Cherubini, « Les Acadiens “habitants” en Guyane de 1772 à 1853 – Destin des lignées, créolisation et migration », dans Études canadiennes/Canadian studies, vol. 40, juin 1996, p. 79–97; Bernard Cherubini, « Traduire le localisme : des mises en scène de la généalogie à la recherche anthropologique », Les Cahiers de la Société historique acadienne, Moncton, vol. 27, n˚ 2–3, 1997, p. 161–193; et Bernard Cherubini, Interculturalité et créolisation en Guyane française, Paris, L’Harmattan, 2002.
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[4]
Un certain Alexandre Trahan, 55 ans, figure dans le registre des morts de Sinnamary, en juin 1765, avec son épouse, Marie-Anne Leblanc, 50 ans, décédée en mars 1765. Joseph Trahan est décédé en octobre 1765.
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[5]
Commandant d’artillerie à Cayenne depuis 1762, après avoir servi à l’Île-Royale et à Québec, il fut nommé gouverneur de la colonie en janvier 1766. Il a personnellement incité les Acadiens à rester en 1765. Il a fait construire dans Cayenne 25 maisons qui servirent à loger les officiers militaires et civils venant de Louisbourg avec leurs familles. Il réclamera en permanence de nouvelles migrations acadiennes et canadiennes qui lui seront continuellement refusées.
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[6]
Son décès intervient en 1781, selon certaines sources reprises en particulier par les historiens spécialistes de la Guyane, tandis que d’autres sources indiquent que son départ de Guyane pour la France, pour cause de maladie, a eu lieu en 1783, où il serait décédé en 1788. Voir Robert Larin, Canadiens en Guyane (1754–1805), Québec, Septentrion, 2006, p. 203.
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[7]
Archives nationales, Section Outre-Mer, Fonds Moreau de Saint-Mery, Guyane, F 3 22, f. 446.
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[8]
Selon une description faite par Jacau de Fiedmont le 1er janvier 1768, Archives nationales, Colonies, C 14, 36, f. 3 : « Prenant l’esprit de leur destination, ils se livrent plus sérieusement au travail et ils emploient mieux leur temps, leurs peines et leurs soins, au progrès et à la perfection des cultures, même en ces terres basses et marécageuses qu’ils regardaient comme les plus mauvaises et qui sont les meilleures. L’expérience l’a fait connaître il y a longtemps aux Hollandais du Surinam, nos voisins, qui tirent tant de richesses de ces mêmes terres que nous préférions dans nos établissements de l’Acadie, aux coteaux et penchants de montagne, épuisés en peu de temps, étant lavées par les plages qui entraînent l’engrais dans leurs fonds, qui s’enrichissent toujours aux dépends des terres hautes. »
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[9]
Dans Patrick Clarke, « Sur l’empremier, ou récit et mémoire en Acadie », dans Jocelyn Létourneau et Roger Bernard (dir.), La question identitaire au Canada francophone, Sainte-Foy, Presses de l’Université Laval, 1994, p. 8–10 : cette « Acadie pré-déportation », débarrassée de la seigneurie et des ordres religieux, placée sous la domination croissante d’une protobourgeoisie indigène, est marquée par son isolement, divisée par des facteurs géographiques, sociaux et économiques, par des réseaux de solidarité de clans et de familles et par la politique.
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[10]
Ce travail vient prendre place dans le projet « Identités, territoires, cultures localisées et ethnies » de l’UMR 5185 Ades (contrat quadriennal recherche 2007–2010 du CNRS, de l’Université Michel-Montaigne Bordeaux 3 et de l’Université Victor-Segalen Bordeaux 2).
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[11]
Voir, par exemple, « From Plantations to Peasantries in the Caribbean », dans Sidney W. Mintz et Richard Price (dir.), Caribbean Contours, Baltimore, The Johns Hopkins University Press, 1985, p. 127–153.
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[12]
Voir Bernard Cherubini, « L’émergence de secteurs intermédiaires en marge de la société de plantation : l’exemple des Acadiens en Guyane », Études créoles, vol. xx, n˚ 1, 1997, p. 91–114.
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[13]
On estime qu’environ 11 000 colons sont morts dans les premiers mois qui ont suivi leur arrivée ou durant le trajet, qu’environ 2 000 ont pu être rapatriés et qu’à peine un millier, dont peut-être 400 Acadiens, sont restés malgré des conditions plus ou moins difficiles.
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[14]
Par exemple, autour de l’anse de Carouabo et jusqu’à la rivière de Malmanoury, on allait retrouver les habitations de Terrasson, Jacquet, Duchêne, Laroque, Véco, Reveillot, Dupré, Vosgel, Constant, Nadeau. Nos travaux précédents ont parfaitement montré que, derrière ces patronymes, on allait retrouver des alliances et des unions, parfois des naissances illégitimes (reconnues au moment des affranchissements) impliquant directement des habitants originaires de l’Acadie ou des habitants ayant épousé des Acadiennes, veufs d’épouses acadiennes.
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[15]
Jean-Marie Fonteneau, Les Acadiens, citoyens de l’Atlantique, Rennes, Éditions Ouest-France, 2001, p. 328.
-
[16]
Stephen White, Dictionnaire généalogique des familles acadiennes, Moncton, Centre d’études acadiennes, 1999.
-
[17]
« Voyage d’inspection du sieur de La Roque. Recensement 1752 », Rapport concernant les archives canadiennes pour l’année 1905, document de la session n˚ 18, Ottawa, Imprimerie du Roi, 1906.
-
[18]
Reproduite dans l’annexe 1 de l’ouvrage de Robert Larin, Canadiens en Guyane, op. cit, p. 238–241.
-
[19]
Archives nationales, section d’Outre-mer, C14, 35, f. 321 (recensement reproduit en particulier dans R.-C. Coeta, Sinnamary (1624–1848), Paris, L’Harmattan, 1992, et pour partie dans Bernard Cherubini, « Les Acadiens en Guyane française : des colons exemplaires pour une colonisation en dilettante (1762–1772) », dans Bulletin du centre d’histoire des espaces atlantiques, nouvelle série n˚ 5, 1990, p. 188–192.
-
[20]
Archives d’outre-mer (AOM), Aix-en-Provence, NOT, Guy 108, Lenglet.
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[21]
Elisabeth Hebert, veuve de Pierre Nadeau, a épousé en secondes noces Jean Reveillot le 13 août 1782.
-
[22]
Catherine Nadeau, veuve d’André Jobert, a épousé le 16 février 1811, en secondes noces, Conrad Geny, né vers 1784, fils de Guillaume Geny et Marie-Anne Josse.
-
[23]
Fils de Jacques Cousin et Marie Grossin qui épousera en secondes noces, à 40 ans, Antoine Grépoux, 40 ans, le 6 février 1766, à Sinnamary. Plusieurs Cousin faisaient partie de l’expédition de Kourou. Pierre Cousin, fils de feu Jacques Cousin et de Marie Grossin, 26 ans, natif de Louisbourg avec Marie-Rose Pickener, native de Louisbourg, 16 ans, le 13 novembre 1775 à Sinnamary.
-
[24]
Dans le Dictionnaire généalogique de Stephen White, op.cit., on retrouve Pierre Guedry (Guédry ou Guedry dans les relevés des registres ou notices que nous avons pu consulter), fils de Claude Guedry et de Marguerite Petitpas, marié en 1722 à Marguerite Brassaud de Port-Royal, qui serait décédé avant le recensement de 1752. Il faut alors envisager un mariage en secondes noces de celui-ci (mais quand et où?) avec Agnès Triel de Québec, qui apparaît mieux orthographiée lors du mariage en secondes noces de Marie-Josephe Guedry, veuve de feu François Cadet, avec Luis Touchart, le 17 octobre 1786 à Iracoubo.
-
[25]
Recensé sous le nom de Boudrot dans le « Voyage d’inspection du sieur de La Roque. Recensement 1752 », loc. cit.
-
[26]
Jean-Charles Boudreau est ici dit « de Louisbourg », installé, en octobre 1766, dans le « bas de la rivière », à une lieue du poste de Sinnamary, avec son épouse Marie-Josèphe Haché, 21 ans (qui décédera en 1773).
-
[27]
Dans Stephen White, op. cit., p. 1448.
-
[28]
Nous reprenons ici l’argumentaire avancé pour aborder la présence des élites de Louisbourg en Guyane. Voir Bernard Cherubini, « L’immigration en Guyane des familles de Louisbourg et l’apport des Acadiens à l’économie locale (1765–1853) : un modèle de reproduction sociale? » dans André Magord (dir.), L’Acadie plurielle, Moncton, Chaire d’études acadiennes, et Poitiers, Centre d’études acadiennes et québécoises, 2003, p. 105–132, et dans Robert Larin, Canadiens en Guyane (1754–1805), Québec, Septentrion, 2006.
-
[29]
Bona Arsenault, Louisbourg (1713–1758), Québec, Conseil de la vie française en Amérique, 1971, p. 233.
-
[30]
Naomi-E. Griffiths, L’Acadie de 1686 à 1784 : contexte d’une histoire, Moncton, Éditions d’Acadie, 1997, p. 31.
-
[31]
Pierre Thibaudeault, Échec de la démesure en Guyane – Autour de l’expédition de Kourou, Saint-Maixent-l’École, 1995, p. 171.
-
[32]
Naomi-E. Griffiths, op.cit., p. 48.
-
[33]
Georges Arsenault, Les Acadiens de l’Île, Moncton, Éditions de l’Acadie, 1987, p. 42–46.
-
[34]
Publié en 1912 par Frédéric Masson, Journal de ma déportation à la Guyane française (fructidor an V – ventôse an VIII), publié d’après les manuscrits inédits par Frédéric Masson de l’académie française, Paris, Librairie Paul Ollendorff, 1912, p. 168.
-
[35]
Dans la description de Sinnamary faite en 1797 par Louis-Ange Pitou, l’un des récits de déportés dont s’inspirera Alejo Carpentier dans son roman Le Siècle des Lumières (Paris, Gallimard, 1962), la « case Boudreau » est décrite comme un lieu où l’on vit dans la débauche avec les négresses et où s’absente le « des pêcheurs beaucoup plus actifs ».
-
[36]
Bernard Cherubini, « Des Acadiens et des Canadiens en Guyane dans les savanes de l’Ouest entre 1764 et 1853 : de la curiosité généalogique à l’ethnographie historique », dans Serge Mam-Lam-Fouck et Jacqueline Zonzon (dir.), L’Histoire de la Guyane – Depuis les civilisations amérindiennes, Matoury, Ibis Rouge éditions, 2006, p. 325–354.
-
[37]
Voir Sally Ross et J. Alphonse Deveau, Les Acadiens en Nouvelle-Écosse, hier et aujourd’hui, Moncton, Éditions de l’Acadie, 1995, et Georges Arsenault, loc. cit.
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[38]
Voir les synthèses proposées dans Sidney W. Mintz et Richard Price (dir.), Caribbean Contours, Baltimore, The Johns Hopkins University Press, 1985, ou encore par Jean Benoist, « L’organisation sociale des Antilles », dans L’Afrique en Amérique latine, Paris, Unesco, 1984, p. 61–81.
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[39]
Selon Chaudenson, la société d’habitation se caractérise par une lente montée en pourcentage de la population servile et par des conditions de vie quotidienne très difficiles qui mettent sur un pied d’égalité noirs et blancs. On se retrouve dans un contexte de « robinsonnade », de paternalisme à l’égard des deux ou trois esclaves qui partagent le sort de l’habitation, avec un grand nombre de naissances illégitimes et rapidement un grand nombre d’enfants mulâtres, reconnus ou non, selon les périodes. Dans Robert Chaudenson, Des îles, des hommes et des langues : essai sur la créolisation linguistique et culturelle, Paris, L’Harmattan, 1992.
-
[40]
Voir, par exemple, Sidney W. Mintz et Richard Price, An Anthropological Approach to the Afro-American Past, Philadelphie, Institute for the Study of Human Issues (I.S.H.I.), 1976.
-
[41]
Voir Melville-J. Herskovits, L’héritage du Noir, Paris, Payot, 1966 (trad. de The Myth of the Negro Past, New York, Harper, 1941); Roger Bastide, Les Amériques noires, Paris, Payot, 1970; Sidney W. Mintz et Richard Price, op.cit.; et Richard Price (dir.), Maroon Societies, Baltimore, The Johns Hopkins Press, 1979.
-
[42]
Voir Robert Chaudenson, Des îles, des hommes et des langues, op.cit.
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[43]
Philip Baker, « Combien y a-t-il eu de genèses de créoles à base lexicale française? », Études créoles, vol. x, n˚ 2, 1987, p. 60–76.
-
[44]
Robert Chaudenson, Les Créoles français, Paris, Nathan, 1979, p. 31.
-
[45]
Voir dans Robert Chaudenson, Des îles, des homme et des langues, op. cit., p. 242–277. Citons par exemple les travaux de Laurent Tchang sur les contes animaliers : « Un exemple de continuité culturelle : la figure de Tortue dans la littérature orale guyanaise. Étude d’un conte », Études créoles, vol. xiii, n˚ 2, 1990, p. 124–153.
-
[46]
Archives nationales, Section Outre-Mer, Dépôt des Fortifications des Colonies (DFC), Guyane, dossiers n˚ 201 et 202.
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[47]
Archives nationales, Section Outre-Mer, Guyane, C14, 63, f. 50.
-
[48]
Marie-José Jolivet, La question créole, Paris, Éditions de l’Orstom, 1982, p. 450.
-
[49]
« Enflammants » : jeu de mots fait avec le cri des flamants roses nombreux à Iracoubo et Sinnamary.
-
[50]
D’après Régine Horth, En direct avec la Guyane – Cuisine et folklore, Cayenne, CCPR, 1973, p. 555 et 557.
-
[51]
Voir, en particulier, Michel Lohier, Légendes et contes folkloriques de Guyane, Paris, Éditions Caribéennes, 1980 (1re éd. 1960).
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[52]
Régine Horth, op.cit., p. 523.
-
[53]
Auxence Contout, Langues et cultures guyanaises, Cayenne, Trimarg, 1987.
-
[54]
Monique Blérald-Ndagano, Musiques et danses créoles au tambour de la Guyane française, Cayenne, Ibis rouge, 1996, p. 126. Voir aussi Marie-Françoise Pindard, Musique traditionnelle créole : le grajé de Guyane, Matoury, Ibis Rouge, 2006.
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[55]
Musiques de Guyane, catalogue de l’exposition du Bureau du patrimoine ethnologique, Cayenne, Conseil régional de la Guyane, 29 septembre – 25 novembre 1989, p. 81.
-
[56]
Dans Journal de ma déportation à la Guyane française…, op.cit., p. 278.
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[57]
Alfred Parépou, Atipa, Paris, L’Harmattan, 1987 (réimpression de l’édition de 1885).
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[58]
Patrick Clarke, 1994, op.cit, p. 37, qui reprend des conclusions de Ronald Labelle. Voir aussi Ronald Labelle, « État actuel de la recherche en ethnologie acadienne », dans Anne-Marie Desdouits et Laurier Turgeon (dir.), Ethnologies francophones de l’Amérique et d’ailleurs, Sainte-Foy, Presses de l’Université Laval, 1997, p. 49–57.
-
[59]
Voir Bernard Cherubini, « Des Acadiens et des Canadiens en Guyane dans les savanes de l’Ouest entre 1764 et 1853 : de la curiosité généalogique à l’ethnographie historique », dans Serge Mam-Lam-Fouck et Jacqueline Zonzon (dir.), loc.cit.
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[60]
Voir dans Bernard Cherubini, « La régulation quantitative et qualitative des situations interculturelles : des modèles guyanais », dans Suzie Guth (dir.), Une sociologie des identités est-elle possible?, Paris, L’Harmattan, 1994, p. 107–124.