Abstracts
Abstract
In 1882, an accused, elderly African-Canadian woman—a former slave and known midwife, healer, and abortionist in the town of Woodstock, Ontario—was implicated in the death of a younger White woman, allegedly from a botched abortion. The article focuses on the ways the accused was viewed by the local media, specifically references to her race, age, and “suspect” knowledge of medical practices. Tried in a court of law and found not guilty, the press nevertheless declared themselves “morally certain” of her guilt and attempted to sway public opinion in a way that brought race to the forefront. The trial and its aftermath raise a number of important questions regarding socially-constructed configurations of race, gender, justice, rumour, and respectability in a nineteenth-century Ontario town chiefly populated by Anglo-Celtic Protestants.
Résumé
En 1882, une vieille femme afro-canadienne -- ancienne esclave connue dans la ville de Woodstock comme sage-femme, guérisseuse, et avorteuse -– fut accusée d’être impliquée dans la mort d’une jeune femme blanche, qu’elle aurait essayé de faire avorter. Nous examinons ici la façon dont les médias de la région ont représenté l’accusée, particulièrement les allusions à sa race, son âge, et ses connaissances « suspectes » de pratiques médicales. Quoiqu’elle ait été reconnue non coupable lors de son procès, la presse a continué à se déclarer « moralement certaine » de sa culpabilité, et a essayé d’influencer l’opinion publique par des articles qui ont particulièrement attiré l’attention sur sa race. Le procès et ses suites suscitent de nombreuses questions concernant la façon dont la population à majorité anglo-celtique et protestante d’une ville ontarienne du XIXe siècle pouvait concevoir la race, le genre, la justice, la rumeur, et la respectabilité.
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