EN:
How did government representatives explain Treaty No. 9 to the Ojibway and Cree of northern Ontario during the summer of 1905? The written treaty on which the commissioners obtained the marks and signatures of certain Ojibway and Cree, is a legal instrument which sought to remove the impediment of “Indian title” to the land, freeing it for state projects, claiming its indigenous inhabitants as subjects, extending to them some of the responsibilities and benefits and symbols of citizenship, and granting them certain gifts. The commissioners’ own records, however, indicate that treaty signing was a very different transaction. Most of the actual terms of the written treaty were not explained to the Ojibway and Cree, who gave their consent only to the commissioners’ oral explanations. For them, the treaty was an oral covenant acknowledging their continuing need to use the land, and providing them with promises of assistance and protection.
FR:
Comment les représentants du gouvernement ont-ils présenté et expliqué les dispositions du Traité No 9 aux Ojibwes et Cris du nord de l’Ontario pendant l’été 1905 ? D’après les termes du traité, texte à valeur légale sur lequel plusieurs chefs Cris et Objiwe ont apposé leurs marques ou signatures, les aborigènes renonçaient à leurs droits de propriété sur les terres, libérant celles-ci pour le développement de plusieurs projets gouvernementaux. En échange, certains cadeaux leur étaient octroyés, aussi bien que les responsabilités, bénéfices et symboles attachés à la qualité de citoyen du Dominion et sujet de Sa Majesté. Cependant, lorsque l’on consulte les notes des représentants du gouvernement quant aux circonstances de la signature du traité, on se rend compte que le texte même du traité, les termes employés dans sa rédaction, n’ont pas été expliqués aux négociateurs ojibwes et cris; ceux-ci n’ont en fait donné leur accord qu’aux explications orales des commissaires du gouvernement. Dans l’esprit des négociateurs indiens, il ne s’agissait que d’un accord oral qui reconnaissait leur besoin de continuer à utiliser ces terres et qui leur promettait assistance et protection.