Abstracts
Abstract
How much suffering does our legal system tolerate? This paper focuses on Canada’s federal Health of Animals Regulations, which purport to provide a measure of protection to farmed animals, notably during their transit to slaughterhouses. More specifically, this paper interrogates how the concept of “undue suffering” is interpreted by the Canada Agricultural Review Tribunal (CART) and Federal Court of Appeal (FCA) between 2000 and 2019. During this period, a total of 157 CART decisions applied the “undue suffering” standard with respect to provisions of the federal Health of Animals Regulations, guided in part by three significant FCA decisions. These cases allow us to conduct a longitudinal study of the standard of “undue suffering,” to see how it is interpreted and evolves over time. A core implication is that some degree of suffering was deemed reasonable, though the contours of this permissible suffering remained ambiguous. I argue that twenty years of CART cases demonstrate the shortcomings of regulations which are premised on a standard as vague as “undue suffering.”
Résumé
Jusqu’à quel point notre système juridique tolère-t-il la souffrance ? Cet article se concentre sur le Règlement sur la santé des animaux du gouvernement fédéral du Canada, qui vise à assurer une certaine protection aux animaux d’élevage, notamment pendant leur transport vers les abattoirs. Plus précisément, cet article examine comment la Commission de révision agricole du Canada (CRAC) et la Cour d’appel fédérale (CAF) ont interprété le concept de « souffrance indue » entre 2000 et 2019. Au cours de cette période, un total de 157 décisions rendues par la CRAC ont appliqué les critères de « souffrance indue » à l’égard des dispositions du Règlement sur la santé des animaux du gouvernement fédéral, guidées en partie par trois décisions importantes de la CAF. Ces causes nous permettent de mener une étude longitudinale des critères de la « souffrance indue », afin de voir comment elle est interprétée et évolue au fil du temps. Une implication essentielle souligne qu’un certain degré de souffrance a été jugé raisonnable, bien que les limites de cette souffrance admissible demeurent ambiguës. Je soutiens que vingt ans de causes rendues par la CRAC démontrent les lacunes de la réglementation fondés sur des critères aussi vagues que la « souffrance indue ».