Abstracts
Résumé
Cet article propose une analyse de la découverte du quotidien dans la composition des images de Chronique de la vie quotidienne de Jacques Leduc. Cette proposition s’appuie sur la thèse phénoménologique de Bruce Bégout selon laquelle la vie quotidienne se découvre dans le sentiment d’inquiétude qui est suscité par la présence de l’étranger au seuil du familier, ramenant ainsi les individus sur la rive originelle de l’indétermination du monde. Pour comprendre la manière dont les images cinématographiques arrivent à opérer une telle découverte, l’article s’appuie sur la théorie du parallélisme de Spinoza pour défendre l’idée que les images documentaires de Leduc ne sont pas des représentations au second degré de la réalité de tous les jours, mais elles accompagnent pleinement, dans leur composition, l’expressivité de la vie elle-même. Au final, l’article démontre par de longues analyses du film que la réflexion philosophique sert très bien à justifier les désirs du cinéaste de donner à voir des « moments vrais » en dépassant la perception naturelle et l’écueil de la médiatisation par l’enchaînement des êtres et de leurs actions dans le volume et la durée des images.
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