Abstracts
Résumé
Cet article propose de communiquer sur un retour d’expérience et d’engager une réflexion sur la réalisation d’une recherche critique en sciences humaines financée par son terrain de recherche. L’ambition est ainsi d’adopter un double point de vue : celui de l’universitaire et du professionnel. Cette posture n’étant pas sans inconvénient puisqu’elle implique de se poser la question à la fois des attentes et des besoins du monde professionnel et scientifique dans le cadre de ce qui relève de la recherche-action. Être engagé par son terrain, c’est se confronter à la contradiction des temporalités et de multiples intérêts. Nous verrons que l’élaboration de l’objet de recherche, l’obtention des données et les modalités de restitution, interpelle la nécessité d’adopter un point de vue réflexif et pour le chercheur de transformer les contraintes en opportunités.
Mots-clés :
- Recherche-action,
- sciences humaines,
- réflexivité,
- CIFRE,
- terrain
Abstract
This article proposes a feedback and a reflection on a critical research in human and social sciences, financed by its own field of research. The aim is to get a double point of view: academic and professional. It is a delicate position to adopt as it implies understanding and questioning the expectations and needs of both the professional and scientific worlds, within the framework of an «action-research» project. Participant observation is to be confronted with contradictory temporalities and diverse interests. We will see that the development of the research object, the obtaining of data and the methods of restitution, calls for the need to adopt a reflexive point of view, and for the researcher to transform constraints into opportunities.
Keywords:
- Action-research,
- human studies,
- reflexivity,
- CIFRE,
- field
Download the article in PDF to read it.
Download
Appendices
Bibliographie
- Alam, Thomas, Marion Gurruchaga et Julien O’Miel, « Science de la science de l’État : la perturbation du chercheur embarqué comme impensé épistémologique », Sociétés contemporaines, vol. 87, no 3, 2012, p. 155-173.
- Bertrand, Éric, « Le dialogisme expérientiel : d’une conformation à une coformation critique », Éducation permanente, « Formation expérientielle et intelligence en action », numéro co-dirigé par Éric Bertrand », no 198, 2014, p. 35-50.
- Bogdan, Robert et Steven J. Taylor, « Introduction to Qualitative Research Methods », dans Georges Lapassade, L’ethno-Sociologie, Paris, Méridiens-Klincksieck, 1991 [1975].
- Buisson Lopez, Lysiane, Histoire globale des SIC et histoire singulière du doctorant en SIC : le jeu du double miroir, Seizième congrès SFSIC « Les sciences de l’information et de la communication : affirmation et pluralité », Compiègne, 11-13 juin 2008.
- Dumez, Hervé, « Les trois risques épistémologiques de la recherche qualitative », Le libelio d’AEGIS, vol. 8, no 4, 2012, p.29-33.
- Mangematin, Vincent, Nadine Mandran et Armelle Crozet, Le devenir des docteurs de l’Université Pierre Mendès-France, Rapport au conseil scientifique de l’UPMF, Grenoble, Septembre 1997, p. 40.
- Nicourd, Sandrine, « Systèmes d’acteurs dirigeants et légitimité d’une recherche-action de longue durée », dans Marc Uhalde (dir.), L’intervention sociologique en entreprise, Paris, DDB, 2000, p. 230-243.
- Paillé, Pierre, La méthodologie qualitative. Postures de recherche et travail de terrain, Paris, Armand Colin, 2010.
- Perrin-Joly, Constance, « De la recherche salariée en France : lien de subordination et liberté de la recherche », SociologieS, La recherche en actes, Expériences de recherche, mis en ligne le 27 décembre 2010. URL : http://sociologies.revues.org/3380.
- Salmon, Anne, « Gouvernementalité, intérêt et uniformisation. Une interrogation à partir de l’épistémologie politique occidentale moderne », Connexions, vol. 102, no 2, 2014, p. 37-54.