Abstracts
Abstract
This article argues that by unmasking the secret life of the fictional maidservant, Germinie Lacerteux, the Goncourt brothers develop and describe a nineteenth-century social imaginary of the rebellious female servant. The rebellious maidservant emerges in the nineteenth-century social imagination through an interconnected web of discourses emanating from the period’s literature, faits divers, household manuals and criminology reports. By analysing Germinie Lacerteux in conjunction with nineteenth-century household manuals, this article explores how the Goncourts contributed to this interconnected web of discourses that created the nineteenth-century cultural stereotype of the rebellious female servant. In revealing the ‘true’ nature of the maidservant in their novel, the Goncourts imply that the bourgeoisie must learn to see the image of the devoted servant as nothing more than a construct in the social imagination. The guardian angel whom the bourgeoisie sought to hire is a myth born out of their increasing fears surrounding the potentially dangerous stranger in their home.
Keywords:
- Nineteenth Century,
- Social Imaginary,
- Servants,
- Household manuals,
- Germinie Lacerteux,
- The Goncourt Brothers,
- Rebellious,
- Maidservant,
- Revolt,
- Fear
Résumé
Dans cet article, nous analyserons comment, en démasquant la vie secrète de la servante fictive, Germinie Lacerteux, les frères Goncourt créent et entretiennent un imaginaire social de la servante comme femme dangereuse au XIXe siècle. C’est ainsi que la servante rebelle apparaît dans l’imagination sociale de cette époque par les références issues de la littérature, des faits divers, des manuels d’éducation domestique et des enquêtes criminologiques. En analysant Germinie Lacerteux en conjonction avec les manuels d’éducation domestique de cette époque, cet article propose d’étudier comment les Goncourt ont contribué à ce réseau interconnecté de discours qui a créé le stéréotype culturel de la servante rebelle du XIXe siècle. En révélant la « vraie » nature de la servante dans leur roman, les Goncourt insinuent que la bourgeoisie doit apprendre à considérer l’image de la servante dévouée comme une simple construction de leur imaginaire social. L’ange gardien que la bourgeoisie est convaincue d’employer n’est en réalité qu’un fantasme créé de toute pièce pour venir à bout de leur crainte croissante d’avoir accueilli un étranger mal intentionné au sein de leur foyer.
Mots-clés :
- dix-neuvième siècle,
- imaginaire social,
- domestiques,
- manuels d’éducation domestique,
- Germinie Lacerteux,
- frères Goncourt,
- rebelle,
- servante,
- révolte,
- peur