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La galectine-7 : un nouveau gène associé au pouvoir métastatiqueGalectin-7: a novel gene associated with metastasis[Record]

  • Mélanie Demers and
  • Yves St-Pierre

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  • Mélanie Demers
    INRS (Institut national de la recherche scientifique)-Institut Armand-Frappier (IAF),
    Université du Québec,
    531, boulevard des Prairies,
    Laval, Québec,
    H7V 1B7 Canada.

  • Yves St-Pierre
    INRS (Institut national de la recherche scientifique)-Institut Armand-Frappier (IAF),
    Université du Québec,
    531, boulevard des Prairies,
    Laval, Québec,
    H7V 1B7 Canada.
    yves.st-pierre@inrs-iaf.uquebec.ca

Les lymphomes constituent un groupe hétérogène de pathologies caractérisées par la transformation néoplasique de cellules lymphoïdes. Ils se divisent en deux catégories : le lymphome hodgkinien classique (ou maladie de Hodgkin) et les lymphomes non-hodgkiniens (LNH), un groupe hétérogène de lymphomes. Dans le premier cas, les tumeurs sont, la plupart du temps, peu nombreuses et très localisées et, de plus, croissent relativement lentement. Au contraire, la plupart des LNH sont très agressifs et se propagent aux organes lymphoïdes, tels que les ganglions et la rate, de même que vers les organes non lymphoïdes. Les protocoles thérapeutiques visant à contrer la croissance et la propagation de ces cellules reposent essentiellement sur une polychimiothérapie dont l’intensité et la particularité dépendent du type de la tumeur et de l’âge du patient. L’identification de nouveaux gènes associés au développement des formes agressives des cancers lymphoïdes représente donc une étape importante dans la lutte contre cette maladie. Afin d’identifier les gènes en cause dans l’évolution des formes agressives de ce type de cancer, nous avons voulu comparer le transcriptome de lymphomes métastatiques et non-métastatiques par matrice différentielle d’ADN complémentaire, une approche de plus en plus utilisée dans le domaine du cancer [1]. Pour ce faire, nous avons d’abord transformé par de multiples passages successifs in vivo des cellules de lymphomes faiblement métastatiques (peu agressives) en variants hautement agressifs ayant acquis la capacité de développer des tumeurs chez les souris génétiquement résistantes à la propagation de tumeurs lymphoïdes [2]. Puisque les cellules parentales non-métastatiques et leurs variants agressifs avaient des propriétés de migration identiques dans la circulation sanguine, soit la même efficacité à se rendre aux organes susceptibles de former des tumeurs secondaires, nous avions émis comme hypothèse que le comportement agressif de ces variants reflétait l’émergence d’un nouveau transcriptome constitué de gènes jouant un rôle dans la régulation des événements post-homing. Le homing des différentes cellules étant défini comme la capacité distincte des populations lymphoïdes à migrer vers les différents tissus cibles via des interactions cellulaires spécifiques médiées au niveau de la paroi vasculaire via des molécules d’adhérence exprimées à la fois à la surface des lymphocytes et des cellules endothéliales. Les événements post-homing se produisent donc lors des dernières étapes du processus métastatique, c’est-à-dire lorsque les cellules cancéreuses sortent de la circulation sanguine pour migrer à travers le parenchyme de l’organe cible, se frayant un chemin à travers la matrice extracellulaire afin de s’établir pour donner naissance à la formation de tumeurs secondaires. L’analyse comparative des transcriptomes des cellules non agressives et des variants hautement métastatiques nous a permis d’identifier plusieurs gènes dont l’expression était modulée de façon significative lors de la transition vers un phénotype agressif [3]. Parmi ces gènes, nous avons observé une forte augmentation de l’expression du gène de la galectine-7 (Figure 1). Les galectines sont des protéines ayant une affinité particulière pour les β-galactosides, glycosides que l’on retrouve fréquemment sur les récepteurs cellulaires de nature glycoprotéinique [4]. Chez les mammifères, 14 membres de la famille des galectines ont été dénombrés jusqu’à présent. Présentes surtout sous forme cytosolique dans la cellule, les galectines sont également sécrétées dans le milieu extracellulaire par une voie non classique où elles peuvent accomplir diverses fonctions biologiques [5]. En ce qui concerne la galectine-7, on la retrouve exprimée principalement dans l’épiderme humain où elle est induite à la suite de l’exposition aux rayons ultraviolets [6]. En fait, on a surtout associé l’expression de la galectine-7 avec l’apoptose des kératinocytes lors d’exposition prolongée de la peau au soleil et considéré ce gène comme un marqueur d’épithéliums stratifiés [7]. Après avoir confirmé que la …

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