Abstracts
Abstract
Whether a debtor is an individual or a sophisticated financial institution, a common issue that arises is whether its insolvency alters the rights of the parties with whom the debtor has entered into contracts. Could the non-defaulting party to the contract, on the basis of the debtor’s insolvency, terminate or amend the contract? Could it demand accelerated payment? Many parties preserve contractual rights, through what are commonly known as ipso facto clauses, to terminate and amend contracts or to demand an accelerated payment in the event that a counterparty to the contract becomes insolvent. Despite recent amendments to the Bankruptcy and Insolvency Act (BIA) and the Companies’ Creditors Arrangement Act (CCAA), the validity of ipso facto clauses, outside the context of derivatives contracts, is an issue that has not been thoroughly addressed in the Canadian literature. This article will trace the anti-deprivation rule in England, culminating in the United Kingdom Supreme Court’s leading case: Belmont Park Investments PTY Ltd. v. BNY Corporate Trustee Services Ltd. and Lehman Brothers Special Financing Inc. It will then explore to what extent recent amendments to the BIA and the CCAA have displaced the common law rule in Canada. Both the BIA and the CCAA have nullified ipso facto clauses in some but not all situations, the most notable exceptions being cases involving corporate bankruptcies and receiverships. This article will conclude with a discussion of the codified exceptions to the common law principles and whether the Canadian jurisprudence might incorporate some of the modifications to the anti-deprivation rule introduced by Lord Collins in Belmont.
Résumé
Lorsqu’un débiteur devient insolvable, qu’il s’agisse d’un individu ou d’une institution financière complexe, la question se pose à savoir si son insolvabilité affecte les droits des parties avec lesquelles le débiteur a conclu un contrat. La partie non-défaillante pourrait-elle ainsi mettre fin ou modifier le contrat sur la base de l’insolvabilité du débiteur? Pourrait-elle demander un paiement accéléré? Il est commun que les parties maintiennent leurs droits contractuels à travers des clauses ipso facto, leur permettant de modifier, de mettre fin aux contrats ou de demander un paiement accéléré lorsqu’une autre partie au contrat devient insolvable. Malgré de récentes modifications à la Loi sur la faillite et l’insolvabilité (LFI) et à la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC), la validité des clauses ipso facto, en dehors du contexte des contrats dérivatifs, est un problème qui n’a pas encore été adressé en profondeur par la doctrine canadienne. Cet article retracera le parcours du principe légal de non-appauvrissement en Angleterre, ayant abouti à la Cour suprême du Royaume-Uni dans l’arrêt Belmont Park Investments PTY Ltd. v. BNY Corporate Trustee Services Ltd. and Lehman Brothers Special Financing Inc., avant d’examiner dans quelle mesure les modifications récentes à la LFI et à la LACC ont supplanté la règle de common law au Canada à ce sujet. La LFI et la LACC ont toutes deux invalidé les clauses ipso facto dans plusieurs situations, exceptés pour les cas de faillite d’entreprise et de mise sous séquestre. Cet article analysera finalement les exceptions codifiées aux principes de common law et l’intégration potentielle à la jurisprudence canadienne de certaines modifications de la règle du non-appauvrissement introduites par Lord Collins dans l’arrêt Belmont.