Abstracts
Abstract
In this essay, I highlight the historical use of notions of universality and objectivity in international law to advance First World economic interests, primarily through the codification of conditions that sustain ongoing Third World dispossession. I argue that these interests have taken on a transnational character and are being pursued through an elaborate network of meta-regulatory regimes beneficial to an emergent transnational capitalist class. These regimes are used to diffuse neoliberal economic reform on a global scale, resulting in the embedding of various neoliberal precepts both in legal machinery and in social meaning. Finally, I suggest that while instances of resistance are observable, critical international legal jurists appear ambivalent in their efforts at crafting proposals for reform of the global legal order. While some champion a type of global legal pluralism that would recognize the legitimacy of lawmaking as executed by non-institutional actors, many remain perplexed as to how we might reconcile the pursuit of a universally and objectively just order in a pluralist, subjective, and highly stratified world. I conclude by applying Nancy Fraser’s “political dimension of justice” to conceptualize and structure more representative participatory transnational lawmaking processes, the kind that would promote both parity of participation and actor subjectivity, and possibly further the cause of global justice.
Résumé
Dans cet article je souligne l’utilisation historique des notions d’universalité et d’objectivité en droit international pour avancer les intérêts économiques du « premier monde », principalement à travers la codification de conditions qui assurent la dépossession continue du tiers monde. J’avance que ces intérêts sont désormais transnationaux et sont poursuivis grâce à un réseau élaboré de régimes méta-réglementaires qui bénéficie à une classe capitaliste transnationale émergente. Ces régimes sont utilisés pour répandre une réforme économique néolibérale à échelle mondiale, menant à l’enchâssement de divers préceptes néolibéraux dans l’appareil juridique et dans la signification sociale. Enfin, je suggère que malgré des exemples de résistance à ce courant, les juristes internationaux critiques semblent contradictoires dans leurs efforts pour proposes des réformes de l’ordre juridique mondial. Bien que certains défendent une forme de pluralisme juridique mondial reconnaissant la légitimité de la législation par des agents non-institutionnels, plusieurs restent déconcertés quant à la façon dont on pourrait réconcilier la poursuite d’un ordre universellement et objectivement juste dans un monde pluraliste, subjectif et extrêmement stratifié. Je termine en appliquant la « dimension politique de la justice » de Nancy Fraser pour conceptualiser et structurer des processus législatifs transnationaux participatifs plus représentatifs, d’une forme qui favoriserait à la fois la parité de participation et la subjectivité des agents et qui pourrait possiblement avancer la cause de la justice mondiale.